Etude analytique de la fable de La Fontaine Le pouvoir des fables.
[...] - Athènes d'autrefois : loin dans le temps et l'espace. Cela correspond à un processus de distanciation, de mise à distance (la fable). - conclusion par une morale. Dans la fable elle-même, un art mettant en place le discours de l'orateur redoutablement efficace : - une exposition extrêmement simple en trois vers (34 à 36). Elle nous donne les circonstances et le lieu. Dès le début, l'enjambement donne un effet de rapidité. - vers 37 à 47 : harangues inutiles. - vers 48 : transition. [...]
[...] Dans la seconde moitié du XVIIe siècle, il publie plusieurs recueils de fables qui connaîtrons un vif succès. D'après lui, la fable est un moyen d'instruire tout en plaisant. Cette fable est la fable 4 du livre VIII de La Fontaine. L'auteur nous décrit un orateur cherchant à se faire écouter par tous les moyens, et y parvenant finalement à l'aide d'une fable. La Fontaine nous dévoile donc le pouvoir de ces fables même si un seul est expliqué dans la morale. Il en profite pour dénoncer la race humaine qu'il trouve légère et puérile. [...]
[...] Il prolonge sur le pourvoir des contes, des fables. C'est pour cela qu'il dit à l'ambassadeur de travailler avec éloquence et adresse, comme lui, et de persuader grâce à des fables et un discours similaire. Conclusion Cette fable est destinée à l'ambassadeur pour une demande pour la paix avec l'Angleterre. Si on coupe la dédicace, c'est une fable sur la réflexion, sur les moyens de persuader (choisir plutôt l'éloquence) qui débouche sur l'apologue de Cérès, sur une morale : les hommes, d'éternels enfants. [...]
[...] À ce reproche l'assemblée, Par l'Apologue réveillée, Se donne entière à l'Orateur : Un trait de Fable en eut l'honneur Nous sommes tous d'Athène en ce point ; et moi-même, Au moment que je fais cette moralité, Si Peau d'âne m'était conté, J'y prendrais un plaisir extrême, Le monde est vieux, dit-on : je le crois, cependant 70 Il le faut amuser encor comme un enfant. Paul de Barrillon a présenté ses lettres de créances à Charles II le 1er Septembre 1677. Sa nomination comme ambassadeur de France en Angleterre a été annoncée par la Gazette de France dès le 15 Mai. [...]
[...] Dans Athène autrefois peuple vain et léger Un orateur voyant sa patrie en danger, Courut à la Tribune ; et d'un art tyrannique, Voulant forcer les cœurs dans une république, Il parla fortement sur le commun salut. On ne l'écoutait pas : l'Orateur recourut 40 À ces figures violentes Qui savent exciter les âmes les plus lentes. Il fit parler les morts, tonna, dit ce qu'il put. Le vent emporta tout ; personne ne s'émut. L'animal aux têtes frivoles 45 Étant fait à ces traits, ne daignait l'écouter. Tous regardaient ailleurs : il en vit s'arrêter À des combats d'enfants, et point à ses paroles. Que fit le harangueur ? [...]
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