Ce poème est tiré du recueil Alcools, écrit en 1913. Guillaume Apollinaire souhaite qu'on se réjouisse à la lecture de textes littéraires, poétiques ou théâtraux. La poésie repose aussi sur un jeu avec le langage. Cela suppose non seulement l'amour des mots et de la langue mais cela procure une ivresse comme dans la musique. Ce texte se situe dans la tradition littéraire sur le thème de la fuite du temps lié au souvenir d'un amour perdu (...)
[...] Guillaume Apollinaire souhaite qu'on se réjouisse à la lecture de textes littéraires, poétiques ou théâtraux. La poésie repose aussi sur un jeu avec le langage. Cela suppose non seulement l'amour des mots et de la langue mais cela procure une ivresse comme dans la musique. Ce texte se situe dans la tradition littéraire sur le thème de la fuite du temps lié au souvenir d'un amour perdu. Il s'agit d'un mouvement romantique. Sur le monde élégiaque (expression de la nostalgie, de la fuite du temps), et lyrique (expression du "moi" personnel), le poète dit son regret de l'amour qui s'enfuit à l'image de l'eau qui coule et du temps qui passe. [...]
[...] On trouve la même thématique du souvenir amoureux, rendu mélancolique par le temps passé mais l'écriture poétique moderne avec l'absence de ponctuation rend ce texte original et unique. La thématique de la fuite du temps va se retrouver dabs de nombreux poème d'Alcools. D'ailleurs, le poète déclarait : "Rien ne détermine plus de mélancolie chez moi que cette fuite du temps. Elle est la source même de ma poésie". Ce poème a été tellement aimé qu'il a été mis en musique et chanté entre autre par Léo Ferré et Marc Lavoine, ce qui prouve sa dimension universelle. [...]
[...] La récurrence Tout revient constamment. La poésie est construite comme une chanson avec le même refrain qui revient quatre fois. Ce refrain expose avec une force lancinante la marche successive et inébranlable des jours. b. Circularité Le caractère cyclique presque rotatif du retour du refrain est confirmé par de nombreuses répétitions :"passent les jours et passent les semaines". Les autres répétitions ont une valeur essentiellement musicale nuancée d'insistance et en forme d'écho. Ainsi le son est repris six fois dans la première strophe. [...]
[...] On dénombre plus de dix connotations temporelles : "qu'il m'en souvienne", "toujours", "après", "vienne la nuit, sonne l'heure, les jours s'en vont", "éternels", "lente". b. La fuite des jours heureux La phrase essentielle est "l'amour s'en va comme cette eau courante". Il y a déjà un à priori défavorable. L'évocation de l'amour passé n'a aucun caractère dramatique ni désespéré. L'amour ne reviendra jamais comme il a été vécu de même que l'eau qui ne pourra jamais remonter le cours d'un fleuve. [...]
[...] Les sonorités ainsi se font écho et tout concourt à faire de ce texte un poème musical. Le mot "amour" est répété quatre fois, le mot "passe" deux fois. Les rimes sont toujours féminines sauf dans le second vers de chaque strophe. La souffrance et l'espoir du poète a. Fin de l'amour "Rien ne s'arrête, rien ne dure". Le temps emporte nos amours et celle des poètes. Dans le poème, le bonheur ne subsiste que dans le souvenir du poète. [...]
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