Le livre commence par une longue description des lieux et des personnages principaux de la pension Vauquer, description qui permet de situer le cadre du drame mais qui dépasse une simple toile de fond. Ici, c'est un salon puis une salle à manger. En fait, cette description du monde matériel fait comprendre immédiatement l'intimité des personnages : c'est une pension nauséabonde où vivent, ou survivent, des épaves humaines. Balzac nous prépare psychologiquement à rencontrer les personnages. La description est réaliste et symbolique (...)
[...] Dès le début les adjectifs substantivés : le renfermé le moisi», le rance apporte un côté personnel et unique aux mots avec le le Surtout, Balzac choisit certains adjectifs de caractère humain pour décrire les objets comme tremblant manchot borgne invalide expirant (signifiant la perte de son souffle vital). Les objets sont comparés à des malades que la médecine est impuissante à guérir, aux débris de la civilisation recueillis à l'hospice des Incurables, à des cadavres qui tomberaient en pourriture. Le réel devient du fantastique, en une vision hallucinée. Il y a une réelle progression de la description. [...]
[...] L'odorat est le thème central avec l'odeur de pension. elle sent elle pue apporte un réalisme qui frappe le lecteur. Le toucher : froid humide gluants et toile cirée grasse Le goût : elle a le goût La vue surtout avec les formes, figures bizarres dessinées par la crasse (ligne si épaisse qu'on peut y écrire (lignes 32 à piles d'assiettes (ligne carreau plein de vallées (ligne 44) et les couleurs (bleu du bord des assiettes, noir avec des filets dorés, des gravures). [...]
[...] Le livre commence par une longue description des lieux et des personnages principaux de la pension Vauquer, description qui permet de situer le cadre du drame mais qui dépasse une simple toile de fond. Ici, c'est un salon puis une salle à manger. En fait, cette description du monde matériel fait comprendre immédiatement l'intimité des personnages : c'est une pension nauséabonde où vivent, ou survivent, des épaves humaines. Balzac nous prépare psychologiquement à rencontrer les personnages. La description est réaliste et symbolique. I Une description réaliste Impression saisissante de réalité par l'accumulation de détails très précis qui font voir Balzac réalise un inventaire minutieux des objets, des meubles; il n'oublie rien. [...]
[...] Mais elle a aussi une fonction précise car elle doit suggérer les personnages de la pension. Elle annonce le personnage sordide de Mme Vauquer et les épaves humaines qui y vivent. Ainsi, s'opère un déterminisme par le milieu qui lie étroitement le personnage à son cadre de vie. De plus, elle représente aussi la déchéance de la pension accompagnant celle du père Goriot vers la mort. Elle permettra aussi de montrer le contraste entre la pension et le grand monde visé par Rastignac. [...]
[...] Balzac donne à voir un monde qui se délite, se décompose irrémédiablement. elle va tomber en pourriture. montre que rien ne rachète les détails affreux, que tout est horrible et sordide. Description à valeur de symbole. Elle fait pressentir les êtres qui habitent la pension et les situe socialement. Balzac croit à la correspondance parfaite entre le décor et ceux qui y vivent. C'est une collection de vieux objets abîmés à l'image des épaves humaines venues y échouer et ce qu'elle préfigure. [...]
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