Balzac est un des principaux auteurs réalistes du XIXème siècle, parmi ses oeuvres réalistes on compte Eugénie Grandet ou encore Le Père Goriot. Le roman réaliste se traduit par des descriptions riches et une diversité des personnages, puisqu'ils appartiennent en général à un niveau social différent des autres et/ou une autre génération. Voilà en quoi l'oeuvre générale du Père Goriot est un roman réaliste. Dans cet extrait, Balzac écrit une description physique détaillée du personnage de Vautrin lorsque la police vient l'arrêter.
Quelle description Balzac fait-il du personnage de Vautrin ? Est-elle valorisante ou non ? Cet extrait fait-il partie - à l'instar du roman de manière générale - du genre réaliste ?
Ce texte se divise en trois parties : Vautrin au début de l'intervention de la police (l. 1 à 8), la montée d'un sentiment de violence immédiate chez lui (l. 8 à 11), et le calme qui le reprend lorsque les policiers le menacent (l. 11 à 17) (...)
[...] Commentaire linéaire BALZAC, Le Père Goriot L'arrestation de Vautrin Extrait à commenter : Le chef alla droit à lui; commença par lui donner sur la tête une tape si violemment appliquée qu'il fit sauter la perruque et rendit à la tête de Collin toute son horreur. Accompagnées de cheveux rouges brique et courts qui leur donnaient un épouvantable caractère de force mêlée de ruse, cette tête et cette face, en harmonie avec le buste, furent intelligemment illuminées comme si les feux de l'enfer les eussent éclairées. [...]
[...] On a une idée de métamorphose, puisqu'il bondit sur lui-même d'une si féroce énergie il rugit comme un geste d'un lion Le texte décrit alors un animal, plus qu'un homme, Vautrin ne présente plus rien d'humain dans ce passage et paraît plus menaçant qu'il ne l'était, d'ailleurs il arracha des cris de terreur à tous les pensionnaires La réaction des policiers est immédiate : ils tirèrent leurs pistolets - réaction que l'on peut avoir quand on veut abattre un animal trop dangereux, hostile aux humains. Face à cette menace, Vautrin se calme. [...]
[...] Le texte commence par une action : le chef de la police s'approche de Vautrin et le frappe. Par le verbe commença on comprend que la confrontation ne s'arrêtera probablement pas là, et cela annonce la suite puisque Vautrin va réagir. Le sens du mot appliquée (l.1) désigne une idée de force lorsque l'on donne quelque chose à quelqu'un, le mot violemment paraît donc superflu, Balzac créé ici une sorte de pléonasme pour souligner le caractère brutal de la scène. [...]
[...] On a deux fois le champ lexical de la lumière qui revient dans cette phrase : intelligemment illuminées et éclairées qui montre que Balzac ne cherche pas vraiment à faire une description dévalorisante de Vautrin, tout son visage prend vie et on sent par ces mots que sa réaction va petit à petit se faire de plus en plus forte. À ce moment où Vautrin semble s'éveiller, Balzac écrit chacun comprit tout Vautrin (l.5). Vautrin devient imposant, tous les regards sont braqués sur lui, c'est son présent et alors qu'il se prépare à résister à la police, son personnage devient plus clair. [...]
[...] Sa physionomie présenta un phénomène qui ne peut être comparé qu'à celui de la chaudière pleine de cette vapeur fumeuse qui soulèverait des montagnes, et que dissout en un clin d'œil une goutte d'eau froide. La goutte d'eau qui froidit sa rage fut une réflexion rapide comme un éclair. II se mit à sourire et regarda sa perruque. COMMENTAIRE Balzac est un des principaux auteurs réalistes du XIXème siècle, parmi ses oeuvres réalistes on compte Eugénie Grandet ou encore le Père Goriot. [...]
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