Lecture analytique semi-rédigée d'un extrait du roman de Jean-Marie Le Clézio intitulé L'homme qui n'avait jamais vu la mer.
[...] Il a publié une vingtaine d'ouvrages : des romans (dont Désert, Le chercheur d'or), des récits, autant de contes pour enfants que fables philosophiques (dont La fièvre, Le Déluge, Mondo) et des essais (L'Extase matérielle). Celui qui n'avait jamais vu la mer est la cinquième histoire du recueil Mondo et autres histoires qui date de 1978 et présente des personnages en rupture avec l'univers étriqué de la vie quotidienne, technocratique et qui cherchent à voir avidement le monde. Daniel, le héros de Celui qui n'avait jamais vu la mer s'échappe un jour du lycée où il s'étiole pour découvrir celle dont il rêve depuis toujours : la mer. [...]
[...] Le soleil brillait Ils viennent en reflet l'un de l'autre. Cette brillance est dure : il s'agit d'un éclat fixe Le soleil est en définitive l'instigateur du mouvement, presque un personnage : c'était de lui que venait toute cette force, sa lumière poussait les vagues II/ UN MOMENT HORS DU TEMPS Un monde inébranlable Un monde brutal La marée montante se fait violemment : l'eau arrachait les vagues s'écrasaient dans les crevasses (noter l'allitération en [ kr] qui exprime cette violence). [...]
[...] sans même qu'il ait eu le temps d'y penser L'histoire de Sindbad le marin le marin échouant sur l'île du roi Mirhage appartient au premier voyage de Sindbad des Mille et Une Nuits. Cette évocation grandit l'expérience de Daniel. Il devient Sindbad en danger, ce qui explique le rythme de sa course, marquée par des fragments courts. La phrase Il courait vite . ses pieds nus . sans même est en trois temps de longueur sensiblement croissante. L'autre phrase sur sa course : Il allait . sans s'arrêter, sans reprendre . [...]
[...] Conclusion Ainsi ce passage qui semblait nous entraîner dans un mouvement sauvage se résout en une vaste respiration ample et cosmique. Dans ce passage, le souffle de la mer et celui de l'adolescent s'accordent. Cette marée montante poussera Daniel dans une grotte qui le révélera à lui-même. Mais la mer s'arête et aussi l'épisode central qui met en œuvre cette idée chère à Le Clézio : Les privilèges de l'adolescence sont les rêves et l'illusion (Entretien avec P. Maury, Magazine Littéraire, mai 1985). [...]
[...] Le début est une description des vagues (jusqu'à brillait puis un récit des pensées de Daniel jusqu'à la fin du premier paragraphe. Le second paragraphe commence par le récit de la course de Daniel (jusqu'à vagues pour se clore sur la description des vagues. Le troisième paragraphe associe description des marées et évocation de leur origine : le soleil, immobile. Répétitions Le plan du texte montre comment l'histoire stagne au profit de l'évocation de mouvements répétés, par la reprise de groupes, de cadences. [...]
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