Réponse argumentée à la question : "Quand Tancrède voit que Don Fabrice, lors du bal chez les Ponteleone, contemple un tableau de Greuze représentant un vieillard agonisant entouré de sa famille, il lui dit : « Tu courtises la mort ? ». Vous direz comment cette opinion éclaire le personnage du prince.".
[...] C'est à ce moment-là du Guépard que le rapport entre Eros et Thanatos est à son paroxysme. L'Eros est également présent lorsque la femme du prince, maria-Stella lui touche la main, ce qui éveille en lui un désir qui le conduira à Palerme où il retrouvera la prostituée Mariannina. La mort est donc attirante pour le prince, en lien étroit avec l'Amour, ce qui amène Don Fabrice à courtiser la mort Mais la mort rend le Prince triste. En effet, nous avons l'occasion de le voir avant et après le bal chez les Panteleone. [...]
[...] Le bal devient alors une danse macabre où la mort est omniprésente. Cette dernière n'exclue donc personne et le Prince a du mal à en prendre conscience. Mais le prince est tout de même proche de cette mort et s'en satisfait. Il ne voit la vie que comme un court rayon de soleil La question de Tancrède lorsque son oncle regarde le tableau de Greuze nous permet de mieux connaître le personnage du Prince. En effet, le rapport à la mort est présent tout au long du roman, ce qui devient source de méditation pour le Prince. [...]
[...] Néanmoins, les méditations du Prince ne s'arrêtent pas là. En effet, dans l'œuvre de Lampedusa oubliée en 1958, le personnage du prince entretient une certaine relation avec la mort. Il ne cesse de penser à elle car la mort, pour lui, est une évidence. Ainsi, la réaction de Tancrède quand il voit son oncle admirer un tableau de Greuze nous amène à penser, d'une part, que la mort attire le prince et d'autre part, qu'elle l'attriste. Le prince voit d'abord la mort comme une libération. [...]
[...] Cette planète représente d'ailleurs les deux choses que le prince apprécie dans sa vie : l'Amour et la Mort. Au départ, présente comme symbole de la beauté et de l'amour, Vénus devient peu à peu la mort libératrice. Elle sera même perçue comme la faucheuse lors de la mort du prince. En effet, agonisant dans une auberge miteuse non loin de la villa Salina, les proches du prince viennent lui rendre une dernière visite. Parmi eux, une jeune femme, aux gants de daim, Vénus, emporte le Prince vers la mort. [...]
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