Ce poème a été écrit par Jules Laforgue qui était un poète du mouvement décadent au XIX ème siècle, ce poème date de 1880 mais il n'a été publié qu'en 1901 à titre posthume. Le texte La cigarette est tiré du recueil Le sanglot de la terre. Lors de ce commentaire nous allons répondre à cette question : En quoi peut-on dire que ce poème est un sonnet du XIX ème siècle où l'auteur épanche ses sentiments et adopte un ton ironique ? (...)
[...] Le texte La cigarette est tiré du recueil Le sanglot de la terre. Lors de ce commentaire nous allons répondre à cette question : En quoi peut-on dire que ce poème est un sonnet du XIX ème siècle où l'auteur épanche ses sentiments et adopte un ton ironique ? Pour répondre à cette question nous allons dans un premier temps étudier le fait que ce poème respecte la structure du sonnet classique mais avec un vocabulaire moderne du XIX ème siècle, puis nous verrons l'épanchement des sentiments de l'auteur et enfin nous étudierons l'ironie et la dérision que fait l'auteur dans ce poème. [...]
[...] Le mètre utilisé dans ce poème est l'alexandrin (douze syllabes), par exemple, ce/monde/est/bien/plat//; quant/ à/l'autr/e, sor/nettes" comme dans la tradition du sonnet classique. Le sonnet classique de la pléiade date du XVI ème siècle, de la renaissance, et lors de la renaissance les artistes voulurent revenir à l'antiquité et ont donc pris pour modèle l'antiquité. Ce poème a des références antiques, le "Memento mori" qui veut dire "souviens-toi que tu mourras", cette locution est présente, par exemple, dans le vers 5 "Allez, vivants, luttez, pauvres futurs squelettes". [...]
[...] Le "moi" était sujet à la première strophe "moi, je vais" (V2). Il devient objet dans la deuxième strophe "moi, le méandre bleu" (V6). Le rythme de la strophe est d'ailleurs ralenti, par les deux enjambements, aux vers 6-7 et comme pour mimer l'endormissement du poète. Nous pouvons observer que les deux quatrains obéissent au schéma traditionnel mais les deux tercet s'éloignent de la "norme"(cdd/cee), si le poète a fait ce schéma pour les tercets, c'est pour montrer aussi que la drogue a un effet fantaisiste sur lui. [...]
[...] La dérision atteint tout et tout le monde : les hommes, "futurs squelettes" qui oublient qu'ils vont mourir; la mort, la croyance religieuse, le poète lui-même (V14) "Mon cher pouce rôti comme une cuisse d'oie", cette comparaison est extravagante, il compare son pouce à une oie. Après l'étude de ce poème, nous pouvons dire que ce poème possède la structure d'un sonnet classique, forme, rime, mètre utilisé et même des références à l'antiquité avec le memento mori et carpe diem mais il possède un vocabulaire, plus moderne, moins noble et plus vulgaire, ce qui représente certains poème du XIX ème siècle. [...]
[...] Le poète doit donc se droguer très fréquemment pour ces deux raisons. Le poème de Laforgue est aussi un poème ironique, dans une première partie envers le romantisme car il mélange des thèmes romantiques (les dieux, le paradis, la mort, l'extase, le rêve) à des thèmes de réalités triviales (cigarettes, cassolettes, rut, moustiques, cuisse d'oie) car la génération de Laforgue aime bien critiquer ou ironiser sur le romantisme car ils n'en peuvent plus du romantisme. Il y a aussi des rimes inhabituelles, par exemple, "squelettes" rime avec "cassolettes" et "fantastiques" (V10) rime avec "moustiques" on peut voir ici une alliance d'un mot noble et d'un mot vulgaire qui caractérise la dérision du poète à l'égard des formes classiques et romantiques. [...]
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