Le roman débute avec une lettre que la jeune bourgeoise Cécile Volanges écrit à une amie. Cécile viens juste de sortir de son couvent afin d'être mariée par sa mère, Mme de Volanges. Elle passe son temps à ne rien faire, jusqu'à ce que sa mère arrive avec un cordonnier. Cécile, dors et déjà présentée comme une enfant puérile, confond maladroitement réaction d'usage et d'amour lors de sa rencontre avec le cordonnier, qu'elle prend pour son futur mari. Face à ce malentendu, Cécile réagit de manière disproportionnée et s'enfuit dans sans chambre (...)
[...] L'antiphrase l Conviens que bous voilà bien savantes ! montre qu'elle a conscience de son ignorance. Laclos nous montre ici la pauvreté de leur éducation. D'autre part, Laclos met en évidence la soumission de Cécile à son entourage. On observe la répétition d'ordres ou de suggestions données par sa mère comme Maman m'a dit (l.13), elle me dirait (l. 16) Maman me fait dire de passer chez elle tout de suite (l. 34). Les autres décident pour elles, ils lui donnent des ordres. [...]
[...] C'est une débutante Laclos met l'accent sur son coté puéril et enfantin notamment en reproduisant ce trait de caractère par son style d'écriture. Ses phrases sont courtes, son vocabulaire inapproprié et son langage enfantin). Il met aussi en avant son coté inexpérimenté avec des verbes marquant l'ignorance je crois , je ne sais Les interrogations de Cécile le renforce encore si c'était ? j'ai demandé ? ) Elle ne connaît pas les codes de sa société et en est ridicule. [...]
[...] Cécile se confie à son amie du couvent (Sophie Carnay), à la même manière que dans un journal intime. Laclos fait alors référence à son entrée dans le monde. Plusieurs changements de statuts (comparaison passé/présent, références au passé m'en a fait sortir comme si j'étais encore au couvent l. 64). L'alternance passé/présent sert à marque le changement dans la vie de Cécile. D'après cette lettre, le roman pourrait très bien être un roman d'initiation. La lettre devient un instrument d'action notamment avec le post scriptum (P.S) sui suggère que Cécile à dors et déjà commencé la correspondance clandestine. [...]
[...] On remarque quatre procèdés que Laclos utilise pour créer cette illusion. Premièrement, le texte possède toutes les caractéristiques d'une écriture épistolaire comme le lieu et la date Paris, ce 3 aout un émetteur (Cécile Volanges) et un destinataire (Sophie Carnay), une forme d'adresse Aux ursulines de des politesses Adieu ma chère Sophie, je t'aime comme si j'étais encore au Couvent l et 65). Deuxièmement, la présence de retranchement donne un effet réel supplémentaire car Laclos veut nous faire croire à un besoin d'anonymat de la part de Cécile. [...]
[...] Laclos nous plonge habilement dans le monde des liaisons dangereuses, en nous donnant une parfaite illusion du vrai et sans oublier de fournir au lecteur tous les éléments nécessaires à l'intrigue pour aiguiser sa curiosité. Grâce au coté moral du roman, Laclos met en garde les lecteurs et dénonce la société du XVIII siècle : tout le monde n'est pas meilleur qu'avant les lumières, La marquise de Merteuil et le vicomte de Valmont en sont l'exemple même, Cécile en est la victime. [...]
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