La parole est la caractéristique du théâtre, vecteur par lequel le spectateur va trouver les informations nécessaires à la compréhension de la pièce. De fait, le discours du serveur est en totale opposition avec celui des clients. Quoique très court, il se veut précis et technique, alors que celui des clients est beaucoup plus confus, oscillant entre spontanéité pour les femmes et réflexion attentive pour les hommes (...)
[...] BENJAMIN. C'est un plat nouveau ce sont des déchirures de chevreuil saisies dans la purée de caille et mariées avec un coulis d'anchois, d'olives, d'huîtres marinées, de laitues, de truffes COLLADAN. Mâtin1 ! que ça doit être bon ! CORDENBOIS. Je vote pour ça ! TOUS. Oui oui CHAMPBOURCY, au garçon. - Tournedos à la plénipotentiaire soigné ! BENJAMIN. Bien, monsieur LÉONIDA. Je demanderai une petite chatterie2 pour les dames. BLANCHE. Oh ! [...]
[...] La parole sera alors un véritable outil de comparaison avant que les manières du serveur et des clients ne finalisent cette opposition. Des dialogues abscons La parole est la caractéristique du théâtre, vecteur par lequel le spectateur va trouver les informations nécessaires à la compréhension de la pièce. De fait, le discours du serveur est en totale opposition avec celui des clients. Quoique très court, il se veut précis et technique, alors que celui des clients est beaucoup plus confus, oscillant entre spontanéité pour les femmes et réflexion attentive pour les hommes. [...]
[...] Ainsi, le spectateur est tenu de lire entre les lignes et de comprendre par le jeu de scène accentué et par les décalages de savoir-vivre évidents dans la scène. Conclusion Cet extrait révèle parfaitement le portrait satirique de la classe sociale des bourgeois provinciaux en s'attachant à représenter leurs comportements entre eux, mais aussi à l'égard du monde extérieur, et cette façon de se donner en spectacle sans même s'en rendre compte ou paraître gênés de la situation. Ainsi, l'étude comparative de la parole ou des comportements rend compte de la maestria de Labiche pour tourner en ridicule le monde de la bourgeoisie de province. [...]
[...] Ils comptent dépenser la cagnotte qu'ils ont entassée lors de leurs parties de cartes. Après avoir fait des achats dans les boutiques et visité les monuments célèbres de la capitale, ils entrent dans un restaurant. Benjamin, le serveur, prend leur commande. BENJAMIN, BLANCHE, LÉONIDA, CHAMPBOURCY, COLLADAN, CORDENBOIS BENJAMIN. [ ] Ces dames désirent-elles une tranche de melon ? BLANCHE, vivement. Oh ! oui, du melon. LÉONIDA. J'en raffole BENJAMIN, mouvement de sortie. Trois tranches ? 5 CHAMPBOURCY, vivement. Attendez ! [...]
[...] Il nous faudrait quelque chose d'extraordinaire 25 d'imprévu de délicat COLLADAN. Oui oui pas de charcuterie ! CORDENBOIS, qui consulte la carte. Attendez ! . je crois que j'ai trouvé. (Lisant.) Tournedos à la plénipotentiaire. TOUS. Ah ! 30 CHAMPBOURCY. Qu'est-ce que c'est que cela ? LÉONIDA. Qu'est-ce qu'il y a là-dedans ? . [...]
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