Annie Ernaux, écrivain contemporain, publie des romans à caractère autobiographique. Dans La Place, récit rétrospectif à la 1ère personne, la narratrice et l'auteur semblent ne faire qu'un, pourtant le "je" par lequel s'ouvre ce récit semble vidé, neutre. Cet incipit amène l'attention du lecteur vers le rituel social du CAPES et sa mise en perspective avec la mort de son père (...)
[...] ANNIE ERNAUX, LA PLACE, INCIPIT Comment devenir professeur ? Introduction : Annie Ernaux, écrivain contemporain publie des romans à caractère autobiographique. Dans la Place, récit rétrospectif à la 1ère personne, la narratrice et l'auteur semble ne faire qu'un, pourtant le je par lequel s'ouvre ce récit semble vidé, neutre. Cet incipit amène l'attention du lecteur vers le rituel social du CAPES et sa mise en perspective avec la mort de son père. I. UNE EPREUVE VECUE D'UNE FACON DISTANCIEE Le personnage vit un moment décisif pour le reste de sa vie cependant elle en dramatise pas l'enjeu et perçoit tout cela de façon dérisoire, elle est comme étrangère à elle-même. [...]
[...] Ce blanc signifie un vide, une place manquante du père. Il y a un effet de vacuité entre les deux paragraphes. Ascension sociale La coïncidence est soulignée par l'insistance jour pour jour Le père appartient à une catégorie sociale de petits artisans. Ce qui fait, que grâce à la réussite sociale de la narratrice, elle accède à une autre classe sociale, donc elle quitte l'univers de son enfance. Son ascension sociale rompt le lien avec le père, et le tue en somme. [...]
[...] Chaque protagoniste joue un rôle mécanique, absurde comme vidé de son sens. En effet, l'enseignante corrige des copies avec hauteur sans hésiter comme s'il s'agissait que d'une tache mécanique qui vise qu'à sanctionner, ce qui dévoile un côté orgueilleux. L'assertion il fallait les numéroter est un reproche dérisoire qui dénote des codes arbitraires et un jury crispé sur les détails. La mention d'attitude d'un seul coup, d'un même élan, ils se sont levés tous les trois présente le jury comme des pantins. [...]
[...] Comme lui, sa fille n'intègre pas les codes, trouve ces gens ridicules et fait preuve d'une certaine maladresse levée précipitamment Ses réactions prennent le contrepied de ses sentiments euphoriques. L'apparente platitude de l'écriture entend se mettre à la place du plus près de la vision de son milieu d'origine. La narratrice adopte un style simple, dépouillé semblable à celui qu'utilise ses parents pour la féliciter. Conclusion : La présentation de la mort du père est brève mais elle permet d'être informé d'une donnée sociologique, il était artisan. La trajectoire de la fille ne suivra pas cette ligne. Annie ERNAUX parle du déterministe social. [...]
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