Etude analytique de la fable de La Fontaine, La Mort et le Bûcheron.
[...] Le génie de la rhétorique Dès le premier vers, l'emploi de l'adjectif pauvre suscite la compassion et guide le lecteur dans une évocation pathétique. Le second hémistiche fait apparaître une hyperbole avec une assonance en ou donnant une impression de pesanteur. Le deuxième vers semble écraser l'humanité de l'homme sous les branchages. On comprend que c'est un vieillard aussi bien que des ans qui ne peut cesser de travailler. Le troisième vers nous renseigne sur son état physique et psychologique. [...]
[...] Enfin, le vers 12, par le double sens de achevée précision et proximité de la fin, annonce tout naturellement l'appel de la mort. Image de l'honnête homme, il est aussi le modèle parfait du malheureux. Vers 13 à 16 : le dialogue avec la mort L'ART DE LA VERSIFICATION Ce quatrain est composé de deux octosyllabes encadrés par deux alexandrins. La rupture ainsi marquée montre le revirement du bûcheron. Le vers 13, C'est, dit-il, afin de m'aider est un vers croissant qui exprime le but et montre l'hésitation du bûcheron. [...]
[...] Le personnage est ainsi parfaitement défini, ce qui ne laisse aucune interprétation personnelle au lecteur. LA RUPTURE : VERS 5 et 6 L'adverbe de temps introduit une conséquence logique : le bûcheron cède à l'épuisement. Cette marque de rupture signifie que la fin est proche. Le vers 5 avec un rythme 2/4/6 : Enfin / n'en pouvant plus / d'effort et de douleur et la répétition de sonorités et mime l'essoufflement. Le vers 6 est marqué par deux hémistiches lourds de sens : le premier évoque l'action et le second la pensée. [...]
[...] CONCLUSION On retrouve dans cette fable l'expression de l'idéal classique qui semble tout naturellement porté par l'apologue : instruire et plaire Elle illustre (une des rares à ne pas faire apparaître d'animal) parfaitement les atouts de l'apologue : un récit bref, une intrigue simple, un personnage familier, le tout au service d'une leçon. L'auteur laisse deviner la sympathie pour le vieil homme et souhaite y faire adhérer le lecteur en suscitant sa pitié. Cependant, il nous laisse aussi comprendre son mépris pour la lâcheté de la nature humaine. Ce récit ajoute à toutes ces qualités la variété du discours : monologue intérieur, dialogue et l'appui musical et rythmique de la versification. [...]
[...] C'est un apologue en vers dans lequel les animaux et les hommes à travers des histoires simples et divertissantes préparent une leçon destinée au lecteur. Dans la fable 16 du Livre La Mort et le Bûcheron l'auteur fait un récit court d'un homme face à la mort et nous amène ainsi à réfléchir à l'attitude de chacun face à la mort. La Fontaine décrit tout d'abord la vie du bûcheron : le corps et en tire une morale philosophique : l'esprit. UN SCHÉMA NARRATIF RIGOUREUX L'auteur utilise un schéma narratif rigoureux et fort simple. [...]
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