Le poète, romancier et fabuliste Jean de La Fontaine (1621-1695) est surtout connu pour ses fables à l'aspect didactique et philosophique.
Cependant, « Le Savetier et le Financier » ne fait pas partie des plus connues ni des plus étudiées. Pourtant, elle réunit nombre de caractéristiques des apologues dont Jean de la Fontaine était friand (...)
[...] Son ton rieur et son chant sont contagieux. Ensuite, un autre type d'humour est développé par l'écrivain, beaucoup plus agressif et acéré cette fois, à propos du Financier : on rit alors de la richesse, du pouvoir et de leurs dérives absurdes. Certes, la situation en elle-même pourrait suffire à transmettre la morale. Mais l'humour joue un rôle important car il endosse plusieurs fonctions : - il permet d'éviter la censure - il permet de faire appel à l'intelligence du lecteur concernant les sous- entendus - il permet de transmettre une leçon tout en divertissant Conclusion Cette fable est donc un bel exemple d'apologue mêlant morale et divertissement, ce qui était l'un des buts de Jean de La Fontaine. [...]
[...] Il en profite donc pour acheter ce dernier Le Savetier, lui, bénéficie d'un vocabulaire beaucoup plus mélioratif. Son portrait est donc plus élogieux, dans une certaine mesure. - C'est d'abord un personnage joyeux, qui chante Merveilles de l'ouïr qui fait preuve d'insouciance et de joie de vivre (il est rieur et vit au jour le jour). - Il a un grand sens de l'humour qui lui sert à délivrer une critique de la religion, à travers celle des jours fériés et des célébrations qui se multiplient. [...]
[...] Mais à la différence de nombre de ses fables, La Fontaine ne prend pas la peine de nommer clairement la morale, qui apparaît de façon flagrante dans l'attitude des personnages. Ces interventions servent à mettre en scène, opposer des modes de fonctionnement et statuts sociaux différents et en opposition et y apposer un peu d'humour afin d'argumenter au mieux en faveur de sa morale. Il s'agit donc bien d'un apologue. B. L'humour de l'auteur L'écrivain ne délivre pas de jugement d'une manière froide et déshumanisée. Il a recours à l'humour. D'abord, le Savetier nous fait rire par sa naïveté et son humour, sa légèreté. [...]
[...] Ainsi, le Savetier nous est sympathique malgré ses défauts, alors que le Financier est quelqu'un d'antipathique. Les termes au contraire soulignent leurs différences au vers 5. Leur fonctionnement est totalement opposé. L'un (le Savetier) est pauvre mais heureux et insouciant, tandis que le Financier ne dort plus et ne connaît pas le repos, tandis qu'il est riche. C'est ce qu'il se passe pour le Savetier dès qu'il entre en possession de la forte somme d'argent que lui remet le Financier. [...]
[...] Cependant, Le Savetier et le Financier ne fait pas partie des plus connues ni des plus étudiées. Pourtant, elle réunit nombre de caractéristiques des apologues dont Jean de la Fontaine était friand. Cette fable appartient au Livre VIII des Fables de cet auteur. Texte étudié Un Savetier chantait du matin jusqu'au soir : C'était merveilles de le voir, Merveilles de l'ouïr ; il faisait des passages, Plus content qu'aucun des sept sages. Son voisin au contraire, étant tout cousu d'or, Chantait peu, dormait moins encor. [...]
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