« Le philosophe Scythe » est un apologue publié par Jean de La Fontaine dans le recueil Fables, en 1693.
Cette fable a recours à l'allégorie puisque à travers un dialogue entre deux philosophes, l'auteur présente deux conceptions opposées de la vie. Il fait référence au stoïcisme et à l'épicurisme, et conséquemment, à l'Antiquité grecque (...)
[...] J'ôte le superflu, dit l'autre, et l'abattant Le reste en profite d'autant. - Le Scythe, retourné dans sa triste demeure, - Prend la serpe à son tour, coupe et taille à toute heure ; - Conseille à ses voisins, prescrit à ses amis - Un universel abatis Il ôte de chez lui les branches les plus belles, - Il tronque son Verger contre toute raison, - Sans observer temps ni saison, - Lunes ni vieilles ni nouvelles. - Tout languit et tout meurt. [...]
[...] Son point de vue est développé à partir du contraste existant entre deux personnages et leurs patries d'origine. L'épicurien est un Grec, il vient d'un pays oui il fait bon vivre et où un certain équilibre existe dans la nature. Ce n'est pas un triste pays comme chez le Scythe. Cette donnée climatique explique le comportement épicurien, qui ne brutalise pas la nature, qui la respecte. Cette attitude raisonnable se traduit dans son argumentation : il parle peu, mais à bon escient. [...]
[...] De même, sa manière de vivre révèle une certaine humilité, une capacité à être satisfait et tranquille (v. à se contenter de son propre jardin, ce qui confirme sa sagesse. Celle-ci lui permet d'être écouté des rois et proches des Dieux. La fable du Philosophe Scythe met en scène deux personnages opposés, qui présentent, de façon allégorique, deux conceptions de la vie. La première, proposée par le stoïcien, est représentée à travers un barbare austère, excessif en tout et destructeur. [...]
[...] La fable met en scène deux philosophes, un scythe et un grec, qui sont en désaccord. Tout d'abord, le point de départ du récit est une présentation brève d'un des deux protagonistes, un philosophe Scythe, né dans la Scythie (v.1). Pour le lecteur du XVIIe siècle, la philosophie est généralement associée à la Grèce antique. Le fait que le premier personnage évoqué vienne de Scythie et qu'il soit considéré comme un philosophe ne peut que provoquer l'étonnement : comment un barbare peut être philosophe ? [...]
[...] Le récit narre l'entrevue des deux philosophes puisque le Scythe rencontre le Grec alors que celui-ci se livre à des travaux de jardinage (vers 8 à il corrige la nature Le dialogue montre l'opposition des deux personnages : le Scythe est indigné par la démarche du Grec. Dans les vers 14 et 15, les questions rhétoriques et la mise en relief de l'adjectif sage montrent sa consternation. Au vers 15, la personnification des arbres pauvres habitants montre l'importance qu'il leur accorde. [...]
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