Les fables de La Fontaine sont en réalité un regroupement d'environ 240 fables réparties sur trois recueils eux-mêmes divisés en douze livres.
« La mort et le mourant » est la première fable du livre VIII, située dans le second recueil ; éditée pour la première fois en 1678 (...)
[...] Le ton de La Fontaine n'est pourtant pas triste, la Mort ne surprend point le sage des morts il est vrai glorieuses et belles vers 1 et 57. Il est simplement en colère contre un vieillard qui se plaint. Mais au moment même où il crie il se rend compte de la futilité de son cri : " mon zèle est indiscret " nous dit-il au vers 59. Ce vers montre le regret du poète devant le manque de sagesse de l'homme. [...]
[...] La mort et le mourant est une fable non animalière dans laquelle La Fontaine s'adresse directement à l'homme en passant par la Mort. Nous étudierons le discours de la Mort dans la morale. Dans cette fable, la Mort est utilisée de façon rhétorique pour démontrer au vieillard la futilité de son discours et sa mauvaise foi quant à sa vision de la Mort. Mais la fable ne s'arrête pas là. La Fontaine après avoir donné la parole à la Mort, reprend les propos de celle-ci pour son compte. [...]
[...] La plainte adressée à la Mort, est devenue murmure chez La Fontaine, ce murmure qui transparait. Dans cette phrase brève on perçoit la colère sourde du poète qui va exploser dans les impératifs qui suivent : Vois ces jeunes mourir, vois-les marcher, vois-les courir vers 55-56. Cette anaphore renforce le côté dramatique de la mort chez les jeunes. Cette présentation, peut être mise en parallèle avec le vers 46 où l'on nous donne d'abord à voir des morts, des mourants puis des malades. [...]
[...] La mort avait raison Cette phrase simple a ceci d'étonnant que La Fontaine prend ici une position ferme. À partir de cette affirmation, il va développer en quoi il est d'accord avec elle, mais sur un mode différent. En effet lui ne prétend pas répondre au vieillard. Il profite de cette allégorie pour nous exposer sa propre vision de la mort à savoir qu'un vieillard centenaire peut mourir sans regret. Ceci s'illustre dans les termes " banquet, paquet, voyage " qui marquent la rime des vers et 54 On sortit de la vie ainsi que d'un banquet, Remerciant son hôte, et qu'on fît son paquet ; Car de combien peut-on retarder le voyage ? [...]
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