La fable, genre très ancien, a peu à peu conquis ses lettres de noblesse depuis l'Antiquité (Esope, Phèdre) jusqu'à La Fontaine qui lui a donné une vraie valeur littéraire. [Ou bien : La Fontaine s'est fait connaître d'abord par ses Contes, mais aujourd'hui ce sont les Fables qui retiennent notre attention et notre admiration]. [Ou bien : Les écrivains classiques du XVII siècle se sont illustrés dans tous les genres littéraires pour mener à bien l'analyse de la nature humaine : comédie, tragédie, roman, maximes, essais. C'est dans le genre de la fable que La Fontaine a trouvé son terrain d'élection] (...)
[...] Cette notation est amusante, car elle laisse imaginer l'exaspération du cocher, qui a déjà fort à faire avec ses chevaux. - Le registre épique ajoute un degré supplémentaire au comique de cette scène : le vocabulaire militaire gloire victoire la comparaison de la mouche avec un sergent de bataille transforment cette scène de la vie quotidienne en un tableau historique exaltant, de façon moqueuse, l'illusoire héroïsme de l'insecte. L'ampleur de la phrase 14-16) qui comporte deux enjambements accompagne et souligne ce souffle épique appliqué, de façon burlesque, à l'activité gênante de la mouche. [...]
[...] Dans les 4 vers de la morale, il est question de la mouche qui est nommée par la l'expression certaines gens auquel on peut associer les empressés, les importuns par ces groupes nominaux, La Fontaine désigne les gens sans gêne qui s'occupent des affaires d'autrui. C'est une fine analyse des comportements humains, la morale donne un conseil de bon sens au lecteur, c'est à dire chasser les importuns. La mouche permet de généraliser aux hommes et d'apporter une virtuosité supplémentaire. Conclusion La Fontaine utilise tous les procédés de la versification : aspect pittoresque, les personnages sont caractérisés légèrement. [...]
[...] - Des personnages auxquels elle s'adresse, La Fontaine ne nous dit pas grand-chose. Cependant, nous savons que non seulement les hommes sont descendus du coche, mais aussi Femmes, moine, vieillards : cela signifie que le moine a attendu le dernier moment pour descendre, s'intégrant au groupe des plus faibles que l'on ménage ! Le fabuliste donne ici discrètement un petit coup de griffe au clergé : la comédie a lieu aussi entre humains B Le moine - D'autre part, Le moine lisait son bréviaire : occupation normale, bien sûr, d'un moine, mais cette innocente lecture lui attire les foudres de la mouche qui le houspille (style indirect libre) : Il prenait bien son temps ! [...]
[...] Le moine : soucieux de son confort qui évite les tâches pénibles. Ce récit constitue une satire des importuns reprise en écho dans la moralité. Elle constitue le modèle du Pouvoir des fables puisque tout en faisant sourire le lecteur, elle lui donne une leçon de bon sens. Ouverture : L'honnête homme au XVIIème : pas d'importuns, il chasse les importuns. La fable témoigne ainsi de l'idéal classique : plaire et instruire. [...]
[...] On pourrait croire le coche définitivement immobilisé. B Un personnage qui perturbe l'entourage : la mouche - A ce moment, La Fontaine fait intervenir le personnage principal, La Mouche. Longue phrase (v. 6-1O) composée de courtes propositions indépendantes coordonnées ou juxtaposées : huit verbes d'action en 5 vers. Impression de vivacité, de vitesse, d'agitation. Présent de narration (rend le récit proche de lecture). Allitération en p (s'approche, prétend, pique x2, pense), en r (pique en voyelles aiguës (survient, arriver, pique x2, machine, s'assied, timon). [...]
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