Le début de la fable démarre brutalement avec Jupiter dit un jour. Aucune circonstance n'est précisée, pas plus que l'antériorité de la scène. Néanmoins l'action se déroule dans l'Antiquité avec Jupiter mais aussi une référence biblique : le fabricateur souverain, évoquant le Créateur. De même, La Fontaine ne perd pas de temps à énumérer les intervenants, qu'il nomme par la périphrase du vers 1 : Que tout ce qui respire.
Après cette intervention divine, il n'y a aucun complément d'information et le récit passe directement à l'intervention des animaux (...)
[...] La Fontaine nous y laisse entendre que l'homme est toujours capable de critiquer les autres mais ne voit pas ses propres défauts. Il ne fait que reprendre le chiasme du vers 29 Lynx envers nos pareils, et taupes envers nous A B non A non B par ailleurs explicité par les vers suivants 30 et 31. Cette morale se trouve déjà exprimée dans l'intervention de Jupiter. Chef de tous les animaux, il se comporte comme eux : -critique : et pour cause (vers -et vaniteux, mais ne s'en aperçoit pas ainsi qu'en atteste ma grandeur du vers 2. [...]
[...] La Besace Recueil : parution en 1668. Livre : I. Fable : composée de 36 vers. Jupiter dit un jour : Que tout ce qui respire S'en vienne comparaître aux pieds de ma grandeur : Si dans son composé quelqu'un trouve à redire, Il peut le déclarer sans peur ; 5 Je mettrai remède à la chose. Venez, singe ; parlez le premier, et pour cause. Voyez ces animaux, faites comparaison De leurs beautés avec les vôtres. Êtes-vous satisfait ? [...]
[...] Cette crainte trouve écho au vers 25 : Jupin les renvoya s'étant censurés tous. Il est probable que le fabuliste a fait ainsi une allusion ironique à Louis XIV et au pouvoir. Conclusion Remarquable par la diversité du bestiaire, cette fable met en scène le monarque et ses sujets en les symbolisant et en les suggérant par des personnages d'animaux. Les interventions successives des différents animaux : le singe, l'ours, l'éléphant, la baleine puis la fourmi, rendent un côté ironique au texte et contribuent pour beaucoup à servir la morale. [...]
[...] Il est représenté ici sous les traits du créateur. On l'assimile au Zeus grec. Dans son composé : dans sa nature. Glosa : critiqua. À son appétit : à son goût. Le ciron : acarien fréquemment évoqué par Pascal pour représenter le plus petit être visible. On le trouve sur les détritus, croûtes de fromages, farines Jupin : nom familier de Jupiter. ÉTUDE ANALYTIQUE Introduction Comme le conte philosophique, la fable est un apologue. En effet, c'est un récit distrayant qui contient une morale, parfois implicite. [...]
[...] La structure du récit Une fois de plus, La Fontaine utilise un schéma narratif classique et très complet pour écrire un récit emprunt de vivacité. Une scène d'exposition en fanfare : vers 1 à 5 Le début de la fable démarre brutalement avec Jupiter dit un jour. Aucune circonstance n'est précisée, pas plus que l'antériorité de la scène. Néanmoins l'action se déroule dans l'Antiquité avec Jupiter mais aussi une référence biblique : le fabricateur souverain, évoquant le Créateur. De même, La Fontaine ne perd pas de temps à énumérer les intervenants, qu'il nomme par la périphrase du vers 1 : Que tout ce qui respire. [...]
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