Etude analytique de la fable de La Fontaine, L'Huître et les Plaideurs. Cette étude est composée d'une introduction, du récit d'un jugement, de la double dénonciation de La Fontaine et d'une conclusion.
[...] - du vers 5 au vers 14 : L'action proprement dite, les péripéties occupent le corps de la fable : c'est la dispute des deux personnages intensifiée par le champ lexical de la vision (vers 8 apercevoir, vers 11 œil, vers 13 et 14 vue) qui indique qu'un tiers avis va être nécessaire : vers juge l'affaire. Le récit du dialogue entre les deux pèlerins nous expose la singularité des personnages. - du vers 15 au vers 21 : Les deux personnages sont incapables d'arbitrer leur conflit car dominés par leur propre envie, et c'est là une marque ironique de l'auteur. Ils doivent faire intervenir un autre personnage Perrin Dandin au vers 16. [...]
[...] Avoir recours à un juge pour une telle futilité traduit le manque de mesure et de sagesse de l'homme et révèle le regard critique de l'auteur sur ses semblables. Conclusion Cette courte fable, relatant un fait apparemment anodin, illustre parfaitement le genre littéraire qu'est l'apologue : le talent du narrateur la rend plaisante et divertissante mais elle incite aussi à la réflexion, d'autant plus que La Fontaine intervient et guide notre incitation. Elle révèle à l'évidence un fabuliste plein d'humour et conscient des vices de son monde. [...]
[...] Celui qui le premier a pu l'apercevoir En sera le gobeur ; l'autre le verra faire - Si par là on juge l'affaire, Reprit son compagnon, j'ai bon œil, Dieu merci - Je ne l'ai pas mauvais aussi, Dit l'autre, et je l'ai vue avant vous, sur ma vie. - Eh bien ! vous l'avez vue, et moi je l'ai sentie Pendant tout ce bel incident, Perrin Dandin arrive : ils le prennent pour juge. Perrin fort gravement ouvre l'Huître, et la gruge Nos deux Messieurs le regardant. Ce repas fait, il dit d'un ton de Président : 20. Tenez, la cour vous donne à chacun une écaille Sans dépens, et qu'en paix chacun chez soi s'en aille. [...]
[...] Elles sont caractérisées par la mauvaise foi, l'invraisemblance et la surenchère. Leurs gestes (vers 5 et 6 L'un se baissait . L'autre le pousse) sont dignes d'une dispute infantile. Au vers 18 Nos deux Messieurs le regardant, en les traitant avec déférence alors qu'ils sont incapables de réagir devant le juge qui gruge l'huître, La Fontaine souligne leur ridicule de façon encore plus manifeste. Au delà de l'anecdote dont il est question dans la fable, l'auteur critique l'être humain et ses défauts : vanité, convoitise et manière procédurière. [...]
[...] -des focalisations qui rythment et dramatisent le récit : . sur l'huître : objet de convoitise , mise en relief au vers 17 et surtout en rejet au début du vers sur les yeux des pèlerins : vers 3 et sur leur doigt : vers 3 -la vivacité du dialogue : . soit exprimée dans la narration même (vers 4 il fallut contester.), le verbe laisse supposer l'ardeur de la dispute . soit, majoritairement, rapportée au style direct (les répliques sont vives et s'accélèrent au cours de la fable : la première s'étend sur quatre vers, la dernière n'en occupe qu'un seul). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture