Commentaire composé semi-rédigé de la fable de Jean de La Fontaine La Mort et le Mourant.
[...] II - Les plaintes du mourant (Vers 20 à 29) : un ton de raillerie mais une émotion devant l'angoisse ressentie Elles sont interminables : 8 alexandrins coupés par un octosyllabe. La Fontaine se moque de l'inconséquence de ce mourant. Il y a un contraste entre le fait que le centenaire soit un privilégié par rapport aux autres hommes et le fait qu'il se perde dans des lamentations. Tous les mots de ses plaintes sont ridicules : o A propos de l'arrivée de la mort : "précipitamment", "tout à l'heure", "contraignant". o Plaidoyer ridicule et injuste : "sans l'avertir au moins". [...]
[...] C'est ensuite l'anecdote : un mourant se plaint mais la Mort est intraitable (vers 20 à 50). Enfin, le poète intervient lui-même pour tirer la leçon des faits (vers 50 à 66). I - La méditation sur la Mort : Liberté des rythmes et grâce légère de la pensée Vers 1 à 4 : Les quatre premiers vers posent le problème du sage devant la mort comme l'a fait Montaigne dans les Essais ("Philosopher, c'est apprendre à mourir"). Ton grave, rythme majestueux et balancé d'abord dans la concision des octosyllabes qui s'étale ensuite en vagues successives ("s'étant su . [...]
[...] Vers 60 : La leçon est inutile. Cela exprime la tristesse du fataliste : les vieillards sont les plus attachés à la vie. Rapprochement de 2 mots de même racine ("morts", "meurt") pour rendre plus sensible le paradoxe de l'opposition entre les 2 hémistiches. Conclusion Dans cette fable, la méditation philosophique est suivie d'un support concret et la fable enrichit la moralité qui devient plus dramatique et plus émouvante, comme une confidence du poète chinois (la pensée émouvante se nourrit des apports de la vie). [...]
[...] Elle s'étonne de l'inconscience du mourant parce qu'il n'a pas su comprendre. IV - Leçon des faits Vers 51 à 54 : Leçon nettement affirmée, résignation à l'inéluctable. Images variées et pittoresques ("banquet", "hôte", qu'on fit son paquet") ce qui établit un lien entre les esprits qui partagent la même sagesse. Vers 55 à 58 : Il ne se contente pas d'idées générales et revient à la vie concrète avec l'apostrophe : "tu murmures vieillard". Il utilise des exemples : les jeunes gens et les soldats. [...]
[...] paupière", périphrases désignant la naissance et la mort. o o o Vers 13 et 14 : Métaphore du tribunal, l'homme a beau se défendre, se révolter comme un accusé, il ne peut rien. Il y a un effet d'accumulation qui s'exprime par cette volonté de vivre, et qui se traduit par la révolte. Vers 15 et 16 : La mort devient un personnage avide, implacable qui n'éprouve aucune honte à s'attaquer à tout ce qui est beau. Cette "rapacité" sans limite à la mesure du monde entier est suggérée par l'élargissement progressif du rythme (de l'octosyllabe à l'alexandrin). [...]
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