Commentaire composé semi-rédigé de la fable Le Loup et le Chien issu du Livre I de Jean de La Fontaine.
[...] "Chemin faisant, il vit le cou du chien pelé" : élément perturbateur. Le dialogue est vif, précipité. Question, et réponses courtes. Action symbolique : il court. Départ précipité : chute, action rapide soudaine, fin du coup de théâtre. La Fontaine réunit le temps du récit et le temps du discours. C'est lui qui parle, il instaure une complicité avec le lecteur (théâtralisation de la fable). Choix symbolique des personnages. Il se ressemblent, mais s'opposent aussi, dans l'apparence physique et la condition de vie. [...]
[...] Le chien fait une proposition au loup, mais ce dernier voit le coup pelé du chien, et refuse. - Le loup refuse de vivre le même esclavage et préfère la liberté. Moralité Mieux vaut vivre dangereusement que de perdre sa liberté. Constat : la liberté coûte une vie dangereuse. Le confort coûte la liberté. On n'a rien sans rien, il faut choisir. Injonction : il faut choisir selon sa nature : il faut savoir rester soi-même. La Fontaine s'adresse à es contemporains par l'intermédiaire de la fable. [...]
[...] La Fontaine laisse le plaisir au lecteur de chercher l'argumentation dans le récit. Fonction de l'interprétation : c'est au lecteur d'interpréter par la personnification, qui permet la transposition du monde animal du monde humain. Collier = esclavage. La nourriture = aisance, la vie, le repos. Le logis = sécurité. Le lecteur va transposer lui-même les différences entre les deux animaux à valeur d'arguments : tous les éléments concrets du récit sont à interpréter. Le manger la vie, le logis la sécurité. [...]
[...] Analyse Un récit animé plaisant - Forme de discours : descriptif, narratif argumentatif, dialogue (il y a une certaine variété). Les étapes du récit : portrait (une phrase). Circonstances de la rencontre = une brève mise en place du récit. Promesse d'un conflit : suspens : registre épître présent. Ce combat se transforme en conversation mondaine. La Fontaine dénonce l'hypocrisie. Le dialogue. Deux tirades du chien, et une question brève du loup. - Avec le récit, l'auteur donne à voir la réaction du loup. - Il dramatise l'action : "il ne peut plus que pleurer". [...]
[...] L'efficacité de l'argumentation du chien se mesure par l'acceptation du loup et à son enthousiasme : il a été persuadé. La Fontaine insiste sur la réaction du loup : "pleur de bonheur". C'est une image comique car une image du loup peu conforme à sa nature. La reprise du dialogue après l'élément perturbateur : questions très courtes. C'est une stratégie d'évitement. Enjambement : "le collier dont je suis attaché . cause". Il minimise les inconvénients "qu'importe" et il change de sujet "rien", "pas temps" (périphrase allusive). Le loup : refus catégorique de suivre le chien. [...]
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