Dès le vers 2, le chêne engage et commence le dialogue. Il y a alors déjà notion de domination, dès le début, par l'initiative de la parole.
Il y a dors et déjà fierté, avec la quantité, le registre soutenu et les effets de syntaxes.
Le chêne a aussi le pouvoir, avec les hyperboles et l'usage de la 1ère personne (...)
[...] L'emploi du " Je " et " me " ne sont là que pour affirmer la présence du roseau, et non pour l'imposer. On verra en premier une diérèse appuyée sur le mot compassion, vers 18, qui montre bien la réponse du roseau au chêne sur sa " pseudo-charité Il y a un peu d'ironie dans ce mot, pour dévoiler la non-pensée du chêne. On remarquera de plus, vers 21, un rythme croissant de la forme 2/4/6 : cela confère au roseau une prise de confiance progressive, afin d'essayer d'égaler, mais sans réussite, les propos du chêne. [...]
[...] I La parole du Chêne : Dès le vers le chêne engage et commence le dialogue. Il y a alors déjà notion de domination, dès le début, par l'initiative de la parole. Il y a dors et déjà fierté, avec la quantité, le registre soutenu et les effets de syntaxes. Le chêne a aussi le pouvoir, avec les hyperboles et l'usage de la 1ère personne. Au vers on remarque une césure à l'hémistiche métaphoro-hyperbolique; ces exagérations servent à donner de l'évidence à la prédominance du chêne. [...]
[...] Le chêne énumère de plus les difficultés du roseau, et cherche à comparer, au vers 10, avec une césure à l'hémistiche antithétique qui marque bien l'opposition. Pour finir, le chêne a de la compassion envers le roseau. Cette compassion peut-être jugée d'hypocrite ou de moqueuse. Au vers 14, il propose ses services au roseau, mais ne peut rien faire. Il fait un peu son propre éloge. Le dialogue du chêne montre donc en lui un désir de domination, d'écrasement, avec tout de même de la compassion pour le roseau, qui lui répondra alors. [...]
[...] III La morale: La morale de cette fable est ici implicite : La Fontaine termine sur un fait. C'est au lecteur de l'imaginer, de la pensée, grâce au rôle de la nature. La nature est écrite avec une majuscule, ce qui lui confère de la grandeur et du respect. Elle intervient ligne 25 à la fin, comme juge des 2 discours précédents. Désignée en métaphore (et en périphrase) comme un enfant terrible, ce vent, cet aquilon parvient alors à déraciner, tuer et emporter le chêne, qui ne s'est pas cassé. [...]
[...] On ne parle que peu du roseau dans cette partie, mais il sort victorieux du combat On parle beaucoup en revanche du chêne : les 2 derniers vers peuvent montrer la fatalité de la ort du chêne, avec des termes ostentatoires, ou bien, la perfection controversée du chêne. La nature renverse alors les rôles, et arrache le chêne. C'est une morale importune car rare et insolite. Elle surprend. Avec les vers 27 et 28, on voit la rareté de ces faits Le chêne, puissant et imposant protecteur égocentrique se voit déraciné par le vent, sans avoir pour autant plié. De son côté, le roseau est resté debout, mais avec habileté, en courbant la tête. [...]
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