Commentaire sur la fable Les Animaux malades de la peste. Il s'agit de la première fable du livre VII. Elle est écrite en vers mêlés, composée d'alexandrins et d'octosyllabes. La Fontaine se sert ici des épidémies tragiques de la peste, qui étaient destructrices pour la société de l'époque, pour caricaturer et critiquer la justice de son temps. Il met en scène une société humaine, représentée par des animaux.
[...] Il se condamne donc lui-même dans ses deux octosyllabes. Et, à la fin, il est tenu responsable du fléau divin et devient la victime : ces mots on cria haro sur le Baudet". La morale et le titre La morale est située aux deux derniers vers de la fable avec un parallélisme de construction et des antithèses tel que : "puissant ou misérable" et "blanc ou noir". C'est une morale en deux alexandrins dans laquelle La Fontaine appuie sur la loi du plus fort qui régnait le plus souvent dans la Cour du roi. [...]
[...] Le titre signifie, au sens propre : "des animaux touchés par un mal mystérieux" comme dans Oedipe-Roi. Au sens figuré, il signifie que les animaux ont ce mal en eux dès le départ. Dans Oedipe-Roi, le roi veut apaiser la colère des dieux et il découvre le coupable et se sacrifie, alors que dans la fable, le lion veut le sacrifice d'une innocent et la vérité lui importe peu. La devise de La Fontaine est "plaire et instruire". Cette fable est donc divertissante dans le sens où elle est construite comme une pièce de théâtre et elle contient une leçon qui doit faire réfléchir et instruire le lecteur. [...]
[...] Au vers la référence mythologique est flagrante puisque l'Achéron représente ici Charon, le passeur des morts dans l'autre monde. La présence d'hyperboles accentue l'effet dévastateur de la peste : "en un jour", "une mourante vie" . Aussi, l'alexandrin est beaucoup utilisé car il souligne l'effet de la vengeance divine. Un tableau pathétique de la condition animale : la faiblesse des animaux Le chiasme "ils ne mourraient pas tous mais tous étaient frappés" évoque tout d'abord l'étendue que prend la peste. [...]
[...] Il a été tenu à l'écart de la cour de Louis XIV pour des raisons politiques mais a connu le succès grâce à ses Fables et Contes. Ses protectrices étaient Madame de la Sablière et la duchesse d'Orléans. Les Fables sont parues en 2 recueils en 1668 et 1678. Il utilise le genre de l'apologue, c'est à dire un récit plaisant contenant un enseignement moral. Il s'inspire d'Esope, poète grec et de Phèdre, poète latin. Il renouvelle le genre de la fable avec son écriture poétique. La fable "Les animaux malades de la peste" est la première du livre VII. [...]
[...] Il parle au discours direct, ce qui donne l'impression que tout le monde l'écoute. Il essaye de parler comme tous, mais il n'y arrive pas. De plus, en montant sur scène il veut imiter le lion : il donne des détails précis sur la faute qu'il a faite et termine son discours en s'accusant : "Je n'en avais nul droit puisqu'il faut parler net". L'âne, du fait de sa place dans la société, est insulté par énumération : "ce pelé, ce galeux". [...]
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