Etude analytique de la fable de La Fontaine, Les Animaux malades de la peste.
[...] Que m'avaient-ils fait ? Nulle offense : Même il m'est arrivé quelquefois de manger Le Berger Je me dévouerai donc, s'il le faut ; mais je pense Qu'il est bon que chacun s'accuse ainsi que moi : Car on doit souhaiter selon toute justice Que le plus coupable périsse. - Sire, dit le Renard, vous êtes trop bon Roi ; 35 Vos scrupules font voir trop de délicatesse ; Et bien, manger moutons, canaille, sotte espèce, Est-ce un péché ? [...]
[...] La Fontaine établit ainsi une attente progressive pressante en gradation. -enfin, opposition forte entre le ciel valorisé par une majuscule et l'Achéron, connotant l'enfer, la damnation (il y a là l'expression d'un regard janséniste). La fable rend compte d'une certaine fatalité ( Vers 7 : ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés ) qui touche tous les animaux ( Vers 9 : mourante vie est un oxymore qui montre une agonie généralisée L'utilisation de l'imparfait ( Vers 6 : faisait aux animaux la guerre ) signifie que cette situation n'est pas éphémère, qu'elle dure dans le temps. [...]
[...] Arrive le tour de l'âne (vers 49 à l'animal occupant ici la place la plus basse de la hiérarchie. Même si l'on remarque la même structure de présentation que pour le lion, son vocabulaire nous invite à la modestie car l'auteur a recherché l'harmonie entre le personnage et sa parole. Il confesse sa faute avec peu d'aisance et d'une manière très ( trop ? ) honnête : ( Vers 52 à 54 : Quelque diable ainsi me poussant, je tondis de ce pré la largeur de ma langue et je n'en avais nul droit puisqu'il faut parler net A la différence des autres animaux, sa plaidoirie est écrite au discours direct, sa faiblesse est mise en avant. [...]
[...] Discours. LES ANIMAUX MALADES DE LA PESTE Introduction Les fables sont de courts récits illustrant une morale. Jean de La Fontaine est l'un des fabulistes les plus connus en France. Dans la seconde moitié du XVIIe siècle, il publie plusieurs recueils de fables qui connaîtrons un vif succès. D'après lui, la fable est un moyen d'instruire tout en plaisant. Dans cette fable, La Fontaine raconte le rassemblement des animaux afin de trouver une solution au problème dramatique de la Peste. [...]
[...] Celui-ci avoue avoir dévoré un troupeau de moutons et son berger. Il minimise sa faute en parlant de péché de gourmandise et en employant l'adverbe quelquefois ( Vers 28 : même s'il m'est arrivé quelquefois de manger le berger l'événement n'est pas souvent arrivé En confessant cette terrible faute, le Lion montre qu'il est un animal brutal et cruel, mais également qu'il est très puissant : il ne sera par conséquent jamais accusé d'être le plus coupable Après son aveu, il dissimule son audace par rappel de la loi générale. [...]
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