La Fille est la seconde fable du diptyque entamé avec Le Héron (fable 4, Livre VII). La moralité des deux récits est commune, l'une animale pour Le Héron : « ... il fut tout heureux et tout aise / De rencontrer un limaçon. », l'autre humaine. La Fontaine s'est inspiré du poète latin Martial pour mettre en scène une précieuse épousant à la fin de sa vie un malotru. Il a peut-être visé ainsi la fille du frère cadet de Louis XIII et cousine de Louis XIV, Anne Marie Louise d'Orléans de Montpensier que l'histoire désigne sous le titre de la Grande Mademoiselle qui a retardé son mariage jusqu'à 43 ans, avec un gentilhomme bellâtre et volage de six ans son cadet, Lauzun, que le fabuliste désigne par un malotru.
Il faut voir dans cette fable une satire efficace et vivante de la préciosité (...)
[...] Conclusion Cette fable, surtout avec la morale, tend à effectuer une satire vivante de la préciosité. Suivant une évolution dégressive entre le début et la fin du texte, l'auteur rend obsolètes les principes de raffinement et de reconnaissance sociale de la précieuse avec l'âge. À la fin du récit, celle- ci se retrouve ainsi dans la situation qu'évoquait le titre, une simple Fille. Grâce à un récit dynamique, comique et critique, La Fontaine dresse une satire de la préciosité et de la société de son temps, récurrente au 17ème siècle (par ailleurs déjà exploitée par Molière dans Les Précieuses ridicules). [...]
[...] La Fille Recueil : II, parution en 1678. Livre : VII. Fable : composée de 43 vers. Certaine Fille, un peu trop fière, Prétendait trouver un mari Jeune, bien fait, et beau, d'agréable manière, Point froid et point jaloux ; notez ces deux points-ci Cette fille voulait aussi Qu'il eût du bien, de la naissance, De l'esprit, enfin tout ; mais qui peut tout avoir ? Le destin se montra soigneux de la pourvoir : Il vint des partis d'importance La Belle les trouva trop chétifs de moitié : Quoi moi ? [...]
[...] La fable 5 du livre VII, La Fille, est située dans le second recueil des Fables, où le bestiaire et l'imaginaire en liberté du fabuliste se sont nettement amoindris pour s'orienter vers une réflexion plus sérieuse et sentencieuse. Conforme à cette orientation du second recueil, le bestiaire en est absent. La Fille est la seconde fable du diptyque entamé avec Le Héron (fable Livre VII). La moralité des deux récits est commune, l'une animale pour Le Héron : il fut tout heureux et tout aise / De rencontrer un limaçon. [...]
[...] Mais cette aspiration à la perfection, qualifiée dans les vers 3 à 7 et si en vogue dans la société d'alors, s'oppose nettement à la terminologie finale : malotru qui désigne aussi bien l'homme au physique ingrat que l'homme sans esprit ni éducation et qui porte une connotation sociale certaine puisqu'il ne s'agit pas d'un homme de la haute société. Ainsi, par le décalage entre le mari idéal et le mari réel, La Fontaine souligne les défauts majeurs de la précieuse. Les défauts de la précieuse Les principaux vices de la précieuse sont soulignés, dès le premier vers : un peu trop fière, comme étant la fierté et la haute estime de soi. [...]
[...] La Fontaine s'est inspiré du poète latin Martial pour mettre en scène une précieuse épousant à la fin de sa vie un malotru. Il a peut-être visé ainsi la fille du frère cadet de Louis XIII et cousine de Louis XIV, Anne Marie Louise d'Orléans de Montpensier que l'histoire désigne sous le titre de la Grande Mademoiselle qui a retardé son mariage jusqu'à 43 ans, avec un gentilhomme bellâtre et volage de six ans son cadet, Lauzun, que le fabuliste désigne par un malotru. [...]
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