Explication fin du roman La Princesse de Clèves.
[...] Le lecteur espère un rebondissement in extremis mais en vain. Conclusion : Nous avons pu constater que la réflexion ambiguë de Madame de Clèves n'avait aucune issue heureuse, désirable. En cela, on remarque le développement de l'aporie amoureuse. Le champ lexical de la contrainte, de la fatalité et de la difficulté rend compte également du tiraillement dont Madame de Clèves est victime. On retrouve l'impression d'absence de solution et ce vocabulaire engendre une sorte d'anéantissement ; il fait pressentir la fin de l'intrigue. [...]
[...] Nous verrons aussi comment le choix du vocabulaire utilisé par Madame de La Fayette renforce cette impression de fatalité. Enfin, nous observerons que, dans l'économie du roman, cet extrait semble avoir plusieurs échos mais tout en restant une finalité en soi. Lignes 1 à 3 : La focalisation est externe. Il s'agit de l'annonce de la situation : le départ de la Cour. C'est un monde clos qui se dirige à l'extérieur. Madame de Clèves est seule, isolée : il y a un retour vers l'intériorité. [...]
[...] La Princesse de Clèves : 4ème partie, page 236. L'extrait à étudier de La Princesse de Clèves, écrit par Madame de Lafayette en 1678, se situe dans la quatrième partie du roman, deux pages avant la fin. Au sein de ce passage, Madame de Clèves se retrouve seule, Monsieur de Clèves étant mort de jalousie car il croyait que sa femme l'avait trahi. Nemours, quelques temps après, a annoncé à Madame de Clèves sa volonté de l'épouser et a avoué sa passion pour elle au Vidame de Chartres, qui joue désormais un rôle d'intermédiaire entre les deux amants. [...]
[...] L'opposition entre absence et présence se ressert également : elle décide de se rapprocher de Monsieur de Clèves (absence) plutôt que de se tourner vers la vie, l'avenir. Par là, elle se rapproche, se prépare à la mort. Lignes 7 à 10 : L'opposition coordonnée renforce l'impression qu'il n'existe aucune solution, que les deux pensées opposées sont indissociables. Elle oppose devoir à repos. Un devoir introduit le fait que l'on doit se faire violence pour le réaliser tandis que le repos représente la quiétude. Nous sommes dans la sphère des sentiments. [...]
[...] Lignes 10 à 13 : La narratrice montre l'image que Madame de Clèves a de l'amour. Pour elle, le mariage aboutit à l'anéantissement de l'amour. Dans l'économie du roman, on peut supposer que ce sont les récits secondaires qu'on lui a rapportés, jusqu'à présent, qui ont contribué à sa vision. Cf. : Fin de l'amour de Madame de Tournon lorsqu'elle envisage son mariage avec Sancerre : adultère avec Estouteville. Cf. : Le roi est partagé entre sa maîtresse et sa femme. [...]
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