Un début "in médias res" : Le lecteur est directement projeté dans le récit, comme le montrent l'emploi des déterminants et présupposés connus : "au retour", "LA calèche", le prénom des personnages, etc. Il s'attend donc à une analepse explicative par la suite (elle interviendra aux chapitres II et III). Ceci sert donc, à attiser la curiosité du lecteur (...)
[...] Fonction symbolique : La longue description des costumes, des calèches et des domestiques, dans cette ouverture du roman, donne l'impression qu'on est dans une représentation théâtral, dans des costumes de scène, où les précisions jouent le rôle de didascalies. D'ailleurs les protagonistes s'observent sans scrupules et le binocle de Renée prend des allures de jumelles de théâtre. C'est rapprocher cette vision de la société parisienne d'un spectacle offert au lecteur, comme dans la Comédie Humaine de Balzac. On verra par la suite comment Renée elle-même s'assimile à la Phèdre de Racine, grande héroïne de théâtre. [...]
[...] Quelle intrigue va se mettre en place ? Quel est ce rêve triste du personnage féminin ? Un tableau pictural et impressionniste comme on en retrouvera dans la suite du roman: Pris fascine Zola, dans ses paysages urbains et champêtres. Une ouverture au sens musical qui laisse présager les thèmes principaux de l'œuvre la chair, la décadence), et la satire de cette société de Paris sous le Second Empire. Une écriture naturaliste que l'on retrouvera tout au long du roman. [...]
[...] La Curée de E. Zola. Lecture Analytique de l'incipit (chapitre 1 Introduction : Présenter rapidement la démarche de Zola et la place de La Curée dans les Rougon-Macquart Situer le passage : incipit du roman S'interroger sur une problématique : quel rôle joue cet incipit dans l'économie du roman ? I Fonction référentielle (ou informative) de cet incipit : Un début in médias res : Le lecteur est directement projeté dans le récit, comme le montrent l'emploi des déterminants et présupposés connus : au retour LA calèche le prénom des personnages, etc. [...]
[...] Un vision négative de la société mondaine du Second Empire, pure société du paraître et du plaisir. C'est le sens du personnage de Laure d'Aurigny, la demi-mondaine, la prostituée de luxe. Si elle est victime des sarcasmes de Renée et Maxime, elle préfigure ici la note de l'or et de la chair qui est la dominante du récit, au dire de Zola lui-même. Et elle n'est que l'emblème d'une société corrompue, à son image. La suite du roman verra Renée aussi immorale qu'elle, dans sa débauche de luxe et de sexe. [...]
[...] II Valeur des descriptions : Fonction réaliste : le roman s'ouvre sur une longue description, en focalisation externe, des calèches, des domestiques et de leurs livrées ; le narrateur fait voir la scène et situe les personnages dans le contexte luxueux de la société du Second Empire. Fonction esthétique : Un tableau par les couleurs et le jeu sur la lumière. On se rappelle que Zola était amateur de peinture et ami des impressionnistes. L'embarras des voitures qui oblige à un temps d'arrêt permet une description qui est un tableau enchanteur du coucher de soleil. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture