Lecture analytique semi-rédigée de l'extrait "De la cour" tiré des Caractères de Jean de La Bruyère.
[...] La Bruyère critique également dans ce texte l'absurdité, l'arrogance et l'ethnocentrisme. La satire est là pour faire surgir une image opposée et conduire les lecteurs à prendre conscience de la nécessité de changements, de ce que pourrait être une société différente, aux comportements plus proches de la morale. [...]
[...] Versailles connaît une période de décadence morale et La Bruyère, à travers son locuteur, exagère ces critiques. C'est un point de vue original pour l'époque, la structure narrative originale accentue la portée critique du texte. Il annonce l'esprit des Lumières et on peut rapprocher ce texte des Lettres persanes. Conclusion Par le biais d'un regard étranger, La Bruyère critique le manque de naturel et de modération dans les apparences, les attitudes, l'organisation sociale et politique. Cette critique est cependant marquée par le fait qu'il s'agit apparemment d'un pays lointain, mais en fait cela souligne le ridicule car les indications géographiques sont là pour nous rappeler qu'il s'agit de Versailles. [...]
[...] Il y est question des moeurs concernant les femmes, les repas, ou encore le vin Apparence physique des hommes et des femmes Insistance en particulier sur le maquillage des femmes, et sur les perruques des hommes Les Grands de la nation Ils sont nommés vers le milieu du texte, avec une majuscule. Ils sont au sommet de la hiérarchie, en dernière partie du texte. Ainsi le locuteur souligne la structure pyramidale de la société française. L'accent est mis sur la "subordination". On part du peuple jusqu'au prince et du prince à Dieu. Il y a une progression dans ce texte. La présentation se fait du peuple vers le roi avec un souci de classification par âge, puis par sexe, puis par proximité du roi. [...]
[...] Tout ceci est pour amener le lecteur à se poser des questions, l'amener à la curiosité mais aussi à la critique. II) Les catégories humaines présentées La structure du texte est une juxtaposition d'éléments humains successifs : les vieillards, les jeunes, les femmes et les hommes, ceux qui habitent à la cour et enfin Dieu et le roi Les vieillards Ils sont présentés de manière élogieuse à travers une énumération de trois adjectifs exprimant des qualités : galants, polis et civils Les jeunes gens Leur présentation est nettement plus critique au début du texte. [...]
[...] Les gens du pays le nomment; il est à quelque quarante-huit degrés d'élévation du pôle, et à plus d'onze cents lieues de mer des Iroquois et des Hurons. Analyse Un locuteur étranger Plusieurs procédés permettent de désigner un locuteur étranger Le pronom indéfini on Le pronom je n'est jamais utilisé. Par contre dès le début du texte il y a le pronom qui est totalement indéfini. On ne sait même pas si le locuteur est inclus Des formules qui éloignent La Bruyère utilise de nombreuses expressions qui soulignent la distance entre le locuteur et le pays dont il parle : "région", "chez eux", "pays" ou encore "cette contrée" Nombreuses périphrases et insistance sur l'apparence La Bruyère emploie de nombreuses périphrases comme si le locuteur était dans l'ignorance, comme s'il ne connaissait pas et ne comprenait pas le monde qui l'entoure : "Ceux qui habitent cette contrée" pour désigner les courtisans, "Une épaisseur de cheveux étrangers" pour les perruques. [...]
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