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1) Un texte qui mêle récit et dialogue
Le caractère est un genre dense et concret. Ainsi, le narrateur et le lecteur sont complices. Le caractère commence à la manière d'un conte avec
- une situation initiale ("Irène se transporte à grands frais en Épidaure, voit Esculape dans son temple, et le consulte sur tous ses maux") qui pose le cadre d'un récit ("D'abord...")
- des péripéties avec les différentes questions posées par Irène
- une situation finale avec la réponse interrogative du Dieu
Le texte contient aussi un dialogue avec une accumulation de questions et de réponses ("Mais que moyen de guérir de cette langueur ? - Le plus court, Irène, c'est de mourir, comme ont fait votre mère et votre aïeule"). Mais, le dialogue est résumé, cela est lié à la forme du caractère. De plus, l'auteur a recours au discours indirect ("Elle lui..." ; "Elle ajoute que"...), ce qui donne un côté théâtral au texte. Il est là pour rappeler les évidences et les caractères de la vie réelle.
2) Type de l'hypocondrie
Irène souffre de beaucoup de maladies ("tous ses maux"). De plus, l'hypocondrie est mise en évidence par la redondance à valeur hyperbolique ("qu'elle est lasse..."). L'auteur a recours à plusieurs hyperboles et gradations pour montrer que le personnage est aveuglé par sa propre vanité qui l'empêche de voir la réalité ("Elle lui demande pourquoi elle devient pesante, et quel remède ; l'oracle répond qu'elle doit se lever avant midi, et quelquefois se servir de ses jambes pour marcher").
Ensuite, Irène a tendance à généraliser sa maladie car la deuxième intervention d'Irène montre une oppression du corps et de la santé (...)
[...] Il est là pour rappeler les évidences et les caractères de la vie réelle. Type de l'hypocondrie Irène souffre de beaucoup de maladies tous ses maux De plus, l'hypocondrie est mise en évidence par la redondance à valeur hyperbolique qu'elle est lasse L'auteur a recours à plusieurs hyperboles et gradations pour montrer que le personnage est aveuglé par sa propre vanité qui l'empêche de voir la réalité Elle lui demande pourquoi elle devient pesante, et quel remède ; l'oracle répond qu'elle doit se lever avant midi, et quelquefois se servir de ses jambes pour marcher Ensuite, Irène a tendance à généraliser sa maladie car la deuxième intervention d'Irène montre une oppression du corps et de la santé. [...]
[...] Il s'agit d'une antonomase (nom commun=> nom propre.). C'est une imitation des Anciens et donc une imitation de l'Antiquité. De plus, l'auteur met en place un décor grec Irène se transporte à grands frais en Épidaure, voit Esculape dans son temple avec une présence implicite des Dieux L'oracle Fils d'Apollon Ainsi, l'auteur cherche à associer le monde des Hommes et celui des Dieux. Enfin, la question du savoir est au cœur de ce caractère. En effet, Irène ignore la solution à tous ces maux en posant de multiples questions Elle lui demande pourquoi Mais que moyen de guérir de cette langueur ? [...]
[...] II) Satire et moral Comique Le texte est burlesque en raison, tout d'abord, du personnage d'Irène mais aussi de la relation qu'elle entretient avec Dieu. En effet, Irène est une antiphrase car il y a un décalage entre son comportement (agité) et la signification de son prénom (paix). Par ailleurs, Dieu est visible, ce qui produit un effet comique : Irène [ ] voit Esculape dans son temple De plus, il y a un décalage entre les questions d'Irène et les réponses d'Esculape. [...]
[...] La Bruyère, Les Caractères - Livre 6 : Des biens de fortune Portrait d'Irène Irène se transporte . un long voyage INTRODUCTION : La Bruyère est un écrivain et un moraliste français du XVIIème siècle (1645- 1696). De plus, il appartient au classicisme. Par ailleurs, dans la querelle des Anciens et des Modernes, il prend parti pour les Anciens. La Bruyère célèbre pour son œuvre unique : Les Caractères. Il s'agit d'un recueil de maximes et de portraits dont le sous-titre est : les mœurs de ce siècle. [...]
[...] Mais sa réponse est dérisoire par rapport à la mort qui est un thème désagréable : Le plus court, Irène, c'est de mourir, comme ont fait votre mère et votre aïeule.—Fils d'Apollon, s'écrie Irène, quel conseil me donnez-vous ? Est-ce là toute cette science que les hommes publient, et qui vous fait révérer de toute la terre ? Ainsi, Dieu montre qu'Irène n'échappera pas aux conditions humaines. Et, Dieu a le dernier mot : Que n'en usiez-vous donc, répond le dieu, sans venir me chercher de si loin, et abréger vos jours par un long voyage ? [...]
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