Commentaire composé semi-rédigé de l'extrait intitulé "Des jugements : La guerre des chats" tiré des Caractères de Jean de La Bruyère.
[...] Un moteur : la gloire Le nom "gloire" est utilisé à deux reprises dans le texte. De plus, notons que l'on trouve deux parties dans l'extrait : dans la première partie, il est question des animaux puis dans la deuxième, il est question des hommes. Le substantif "gloire" est utilisé pour conclure chacune des sous-parties. La Bruyère personnifie la gloire à la fin du texte notamment avec les verbes gésir et aimer : "où gît la gloire", "elle aime". Cette personnification tend à prouver que tout est au service de la gloire. [...]
[...] De plus il utilise des hyperboles : "milliers", "à dix lieues", "neuf à dix mille chats" pour mettre en relief la cruauté et l'absurdité de la guerre. La comparaison est de plus en plus frappante. En effet, La Bruyère compare les hommes à des loups : "et si les loups". Ainsi, nous pouvons penser que la meute de loups représente une armée d'hommes. De plus cette comparaison est renforcée par des parallélismes de construction. "animaux raisonnable" représente les hommes en général, ce qui différencie les hommes des animaux. B. [...]
[...] Mais comme vous devenez d'année à autre plus raisonnables, vous avez bien enchéri sur cette vieille manière de vous exterminer: vous avez de petits globes qui vous tuent tout d'un coup, s'ils peuvent seulement vous atteindre à la tête ou à la poitrine ; vous en avez d'autres, plus pesants et plus massifs, qui vous coupent en deux parts ou qui vous éventrent, sans compter ceux qui tombant sur vos toits, enfoncent les planchers, vont du grenier à la cave, en enlèvent les voûtes, et font sauter en l'air, avec vos maisons, vos femmes qui sont en couche, l'enfant et la nourrice : et c'est là encore où gît la gloire ; elle aime le remue-ménage, et elle est personne d'un grand fracas. Analyse La perversion de l'homme A. Un comportement similaire à celui des animaux Tout au long du texte, La Bruyère compare les hommes à des animaux. [...]
[...] Laissez-les un peu se définir eux-mêmes, et vous verrez comme ils s'oublieront et comme vous serez traités. Je ne parle point, ô hommes, de vos légèretés, de vos folies et de vos caprices, qui vous mettent au-dessous de la taupe et de la tortue, qui vont sagement leur petit train, et qui suivent sans varier l'instinct de leur nature ; mais écoutez-moi un moment. Vous dites d'un tiercelet de faucon qui est fort léger, et qui fait une belle descente sur la perdrix : "Voilà un bon oiseau"; et d'un lévrier qui prend un lièvre corps à corps : "C'est un bon lévrier." Je consens aussi que vous disiez d'un homme qui court le sanglier, qui le met aux abois, qui l'atteint et qui le perce : "Voilà un brave homme. [...]
[...] Selon l'auteur, la gloire est une valeur négative car elle est à l'origine d'un "carnage" et d'un "grand fracas". D'ailleurs, on trouve le champ lexical de la bataille : "s'affrontent", "se mordent", "se déchirent", "fureur", "détruit", "anéantir", "arracher", "égratiner", "couler votre sang", "exterminer". L'orgueil des hommes est ainsi dénoncé. Conclusion La Bruyère dénonce ainsi le comportement sauvage des hommes et l'inhumanité de la guerre. Il démontre que le comportement humain est pire que celui des animaux car les hommes se servent de leur intelligence pour perfectionner leur efficacité meurtrière. [...]
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