Commentaire composé semi-rédigé du <em>Discours sur la servitude volontaire</em> d'Etienne de la Boétie.
[...] La Boétie, Discours de la servitude volontaire Introduction La Boétie est né à Sarlat en 1530 et fait ses études au collège de Guyenne à Bordeaux. Il est nommé conseiller au parlement de Bordeaux en 1553 où il rencontrera Montaigne : c'est le début de leur amitié. C'est un partisan de l'autorité royale, c'est un conservateur : il dénonce ici non la royauté mais la tyrannie. Montaigne à la mort de La Boétie, renonce à publier Le Discours car les polémistes protestants l'utilisent comme pamphlet contre la monarchie sous un titre postum Contr'un. [...]
[...] Les méfaits du tyran Toutes ces infortunes infligées au peuple ne viennent pas des ennemis mais de l'ennemi : le tyran. La Boétie dénonce l'ambition, le désir de conquête du tyran pour sa propre gloire, pour sa vanité. Par le biais d'une comparaison rabaissante : rien de plus que le dernier des habitants l'auteur montre la faiblesse réelle du prince qui n'a : que deux yeux, deux bras II) Le peuple est son propre bourreau L'antithèse entre un grand bonheur et seulement la moitié (l.6) marque l'aveuglement du peuple face à ce tyran. [...]
[...] La succession de questions oratoires sont en réalité des affirmations, elles incitent le peuple à se rendre à l'évidence : le tyran n'est qu'un homme. A travers, l'opposition entre il et vous La Boétie dénonce la complicité entre le peuple et le tyran. Le tyran serait vulnérable sans le peuple : comment oserait-il ? Il dénonce ainsi cette domestication du peuple par le biais de la métaphore de la bride du cheval (l.28). Le futur, à partir de la ligne 31, exprime une promesse de liberté : vous serez libre une invitation à l'issue. [...]
[...] La Boétie dresse donc ici un idéal politique, rappelant la vertu de la liberté et appelant ses lecteurs à ne plus soutenir toutes les formes de tyrannie. On peut rapprocher cette recherche d'un idéal politique à Utopia (1513) de Thomas More : l'île d'Utopia est l'oeuvre de la raison humaine, l'institution d'un homme seul qui a calculé et mesuré ce qui devait être la cité parfaite. Conclusion L'idée centrale du discours est que la tyrannie, c'est à dire la domination absolu d'un seul, est inexplicable à moins de supposer que le peuple consent volontairement à la servitude. [...]
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