En 1940, Camus écrit son groupement des trois oeuvres du "Cycle de l'Absurde" : la pièce de théâtre Caligula, le roman L'Etranger et l'essai philosophique Le mythe de Sisyphe. Toutes se rattachent à la notion d'Absurde, c'est-à-dire l'absence de sens. L'Etranger illustre ce concept avec le héros Meursault, se heurtant à un système judiciaire et social qu'il ne comprend pas et en perd tout sens. L'incipit du roman ouvre sur la mort de la mère de Meursault, le personnage principal. Quelles sont les caractéristiques de cet incipit ? (...)
[...] Meursault, bien étant le personnage principal, n'a pas d'identité clairement définie. De plus, il s'exclut d'un monde qu'il ne comprend pas, ce qui créé un certain malaise et amène le lecteur à réfléchir sur la signification du roman. L'extrait expose dès le début du roman les thèmes symbolique qui le parcourent. L'incipit est marqué par son absence de morale et sa brutalité. En effet, Meursault annonce le décès de sa mère avec froideur est morte terme qui contraste avec maman plus doux et personnel. [...]
[...] Dès l'incipit, Meursault est au centre du récit, toutefois, ses actes et sentiments le présentent comme un personnage en contraste par rapport aux autres, comme un étranger. D'une part, Meursault semble étranger par rapport aux autres puisqu'il communique peu. Par exemple, son patron ne le comprend pas II n'a pas répondu . quand il me verra en deuil il refuse de parler avec le militaire J'ai dit pour n'avoir plus à parler Ces deux passages sont marqués par le discours direct ce n'est pas ma faute oui qui traduisent respectivement un échec et un refus de communication. [...]
[...] Mais il le fera sans doute après- demain, quand il me verra en deuil. Pour le moment, c'est un peu comme si maman n'était pas morte. Après l'enterrement, au contraire, ce sera une affaire classée et tout aura revêtu une allure plus officielle. J'ai pris l'autobus à deux heures. II faisait très chaud. J'ai mangé au restaurant, chez Céleste, comme d'habitude. Ils avaient tous beaucoup de peine pour moi et Céleste m'a dit: n'a qu'une mère.» Quand je suis parti, ils m'ont accompagné à la porte. [...]
[...] L'Etranger illustre ce concept avec le héros Meursault, se heurtant à un système judiciaire et social qu'il ne comprend pas et en perd tout sens. L'incipit du roman ouvre sur la mort de la mère de Meursault, le personnage principal. Quelles sont les caractéristiques de cet incipit ? Tout d'abord, cet extrait entame le roman sous la forme d'un journal intime, puis, il présente le narrateur - personnage principal, et enfin, il instaure les principaux thèmes symboliques du roman. Dans un premier temps, l'incipit de L'Etranger met en balance deux genres, le journal intime et le roman. [...]
[...] Il a perdu son oncle, il y a quelques mois. J'ai couru pour ne pas manquer le départ. Cette hâte, cette course, c'est à cause de tout cela sans doute, ajouté aux cahots, à l'odeur d'essence, à la réverbération de la route et du ciel, que je me suis assoupi. J'ai dormi pendant presque tout le trajet. Et quand je me suis réveillé, j'étais tassé contre un militaire qui m'a souri et qui m'a demandé si je venais de loin. J'ai dit pour n'avoir plus à parler. [...]
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