Le mythe de Sisyphe, ouvrage théorique, Caligula, pièce de théâtre et L'Etranger forment dans la vie professionnelle de Camus, le cycle de l'absurde. L'absurde consiste en la séparation de l'homme et de l'univers. Camus met en lumière la tragédie contemporaine et pessimiste de notre condition humaine (...)
[...] La mort de sa mère est alors considérée comme une action courante. D'ailleurs, il détaille beaucoup plus son trajet en bus, plutôt que ce qu'il ressent face à la mort de sa mère. Il estime finalement l'enterrement de sa mère comme une véritable contrainte, une véritable formalité à accomplir. Toutefois, malgré sa désinvolture, nous remarquons qu'il respecte la tradition avec notamment la tenue vestimentaire, empruntée à Emmanuel. Ainsi, nous pouvons en conclure qu'il est prêt à tout accepter du moment que cela n'a pas d'incidence sur sa personnalité. [...]
[...] Notre extrait constitue l'incipit du roman, qui commence par la mort de la mère du personnage. Ces premières lignes permettent d'emblée de percevoir la singularité du texte. C'est pourquoi, nous nous demanderons en quoi réside l'originalité de cet incipit. Dans un premier temps, nous nous consacrerons aux spécificités de la narration. En effet, ce texte se rapproche du genre autobiographique. Pouvons-nous pour autant dire que ce texte peut être considéré comme journal intime ? Tout d'abord, nous allons démontrer que ce texte est similaire à une autobiographie. [...]
[...] J'ai pensé alors que je n'aurais pas dû lui dire cela. En somme, je n'avais pas à m'excuser. C'était plutôt à lui de me présenter ses condoléances. Mais il le fera sans doute après demain, quand il me verra en deuil. Pour le moment, c'est un peu comme si maman n'était pas morte. Après l'enterrement, au contraire, ce sera une affaire classée et tout aura revêtu une allure plus officielle. J'ai pris l'autobus à 2 heures. Il faisait très chaud. J'ai mangé au restaurant, chez Céleste, comme d'habitude. [...]
[...] Texte étudié : Aujourd'hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. J'ai reçu un télégramme de l'asile : Mère décédée Enterrement demain. Sentiments distingués. Cela ne veut rien dire. C'était peut-être hier. L'asile de vieillards est à Marengo, à quatre-vingts kilomètres d'Alger. Je prendrai l'autobus à 2 heures et j'arriverai dans l'après midi. Ainsi, je pourrai veiller et je rentrerai demain soir. J'ai demandé deux jours de congé à mon patron et il ne pouvait pas me les refuses avec une excuse pareille. [...]
[...] En effet, il y a une absence totale d'identité. Nous n'avons aucune description physique, ce qui est dû à la narration à la première personne du singulier. De ce fait, nous nous attendons à avoir un portrait moral ou psychologique, mais la encore ce n'est pas le cas, ce qui donne un côté très mystérieux. Enfin, l'expression de ses sentiments, de ses réactions ou pensées est remplacée par la description de ses actions, ce qui crée beaucoup d'énigmes. En conclusion, cet incipit adopte un type de narration original en assimilant le roman au genre du journal intime, tout en créant une certaine distance avec les événements racontés qui font que le lecteur ne retrouve pas les informations traditionnelles d'un début de roman. [...]
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