Le chapitre XIII est le dernier du roman. Coupeau a été interné à l'hôpital Sainte-Anne où il décède d'un delirium tremens. Gervaise a assisté aux crises d'hallucinations de son mari et, revenue chez elle, pendant des mois, poursuit sa déchéance sociale. Les voisins s'amuseront alors à la voir singer les dernières gesticulations de Coupeau. Dans cet extrait, le souci réaliste du détail suggestif et le choix du lexique confèrent tout son relief à l'écriture naturaliste de la fin misérable de Gervaise (...)
[...] La mort de Gervaise La mort de Coupeau représentait une délivrance. Mais pour Gervaise, elle constitue une dernière épreuve que met en exergue : - le signe prémonitoire de la mort du père Bru (Mais, comme on venait de trouver le père Bru mort dans son trou, ligne d'autant qu'elle va alors occuper son logement, signe suggérant la similitude des destinées. - l'expression du temps Zola témoigne ainsi l'idée d'une lente déchéance, avec principalement : Gervaise dura ainsi pendant des mois (ligne mourait un peu . [...]
[...] L'auteur lui- même disait : C'est une œuvre de vérité, le premier roman sur le peuple, qui ne mente pas et qui ait l'odeur du peuple L'histoire de la déchéance fatale ouvrière dans le milieu empesté de nos faubourgs est aussi une peinture pathétique de la misère et la dénonciation d'une société qui accepte la déshumanisation de certains de ses membres. Le chapitre XIII est le dernier du roman. Coupeau a été interné à l'hôpital Sainte-Anne où il décède d'un delirium tremens. [...]
[...] C'était là-dedans, sur de la vieille paille, qu'elle claquait du bec, le ventre vide et les os glacés. La terre ne voulait pas d'elle, apparemment. Elle 10 devenait idiote, elle ne songeait seulement pas à se jeter du sixième sur le pavé de la cour, pour en finir. La mort devait la prendre petit à petit, morceau par morceau, en la traînant ainsi jusqu'au bout dans la sacrée existence qu'elle s'était faite. Même on ne sut jamais au juste de quoi elle était morte. [...]
[...] T E X T E [ ] Gervaise dura ainsi pendant des mois. Elle dégringolait plus bas encore, acceptait les dernières avanies, mourait un peu de faim tous les jours. Dès qu'elle possédait quatre sous, elle buvait et battait les murs. On la chargeait des sales commissions du quartier. Un soir, on avait parié qu'elle ne mangerait pas quelque chose de dégoûtant ; et elle 5 l'avait mangé, pour gagner dix sous. M. Marescot s'était décidé à l'expulser de la chambre du sixième. [...]
[...] - indifférence, supportée nominativement par M. Marescot, insensible à la détresse de la jeune femme (s'était décidé à l'expulser, ligne et anonymement par les deux jours (ligne 16) nécessaires à la découverte du corps, alors que Gervaise habitait le même immeuble et y était morte, et l'expression on ne sut jamais au juste de quoi elle était morte (ligne 13). Conclusion De façon semblable à l'incipit, cet excipit est représentatif de l'esthétique naturaliste. Mais là, Zola a recours aux thèmes de la misère absolue, de l'humiliation et de l'indifférence. [...]
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