Littérature, Karl von Clausewitz, De la guerre, théorie de l'emploi de la force armée, art de la guerre, engagement, sentiment d'hostilité
Classification de l'art de la guerre
La conduite de la guerre (Kriegsführung) consiste à ordonner (anordnen) et à diriger (führen) le combat (Kampf).
Tactique : la théorie de l'emploi de la force armée dans l'engagement
(Lehre vom Gebrauch der Streitkräfte im Gefecht)
Stratégie : la théorie de l'emploi de l'engagement au service de la guerre
(Lehre vom Gebrauch der Streitkräfte zum Zweck des Krieges)
Toutes les activités préparatoires seront exclues de l'art de la guerre au sens strict, c'est à dire à la conduite de la guerre.
Les objets qui se rapportent à un aspect du combat sont les « marches » (Märsche), les « campements » (Lager) et les « cantonnements » (Quartiere).
[...] Les grandes idées le grandissent, les petites le rapetissent, sauf au cas où il les rejette entièrement. Livre II, chapitre 3 Art de la guerre ou science de la guerre La guerre est un commerce entre les hommes. La guerre n'appartient donc ni à la sphère de l'art, ni à celle des sciences, mais à la sphère de la vie en société.La guerre est un conflit entre grands intérêts, qui se résout par le sang, et ne se distingue qu'en cela des autres conflits. [...]
[...] deuxième caractéristique : la réaction corrélative troisième caractéristique : l'incertitude de toutes les données La théorie examine la nature des fins (Zwecke) et des moyens (Mittel). Fins et moyens dans la tactique. La tactique se sert des forces armées que leur instruction a rendues aptes au combat comme moyen. La fin est la victoire ! (Der Zweck ist der Sieg). Facteurs qui accompagnent toujours l'emploi des moyens Ces facteurs sont le lieu (le terrain (das Terrain)), l'heure de la journée (Tageszeit) et le temps (Wetter) qu'il fait. [...]
[...] Elle est de plus la matrice où grandit la guerre ; tous les rudiments de la guerre y figurent déjà, comme les traits des créatures vivantes dans le germe. Livre II, chapitre 6 Des exemples Les connaissances requises par l'art de la guerre appartiennent sans aucun doute aux sciences empiriques (Erfahrungswissenschaften) ; elles portent certes principalement sur la nature des choses, mais cette nature ne nous est elle-même livrée que par l'expérience ; en outre, son application est sur ce point soumise à tant d'incidents que ses effets ne peuvent jamais être simplement déduits de la nature des choses. [...]
[...] L'heure exerce son influence sur l'engagement par la différence entre le jour et la nuit. (surtout pour grandes batailles s'étalant sur plusieurs heures). Cela dit, il y a bien des cas où l'heure est un facteur nul, et, en général, son influence est faible. Il est encore plus rare que le temps ait une influence décisive ; quand il joue un rôle, c'est la plupart du temps sous la forme du brouillard (Nebel). Fins et moyens de la stratégie (Zwecke und Mittel in der Strategie) A l'origine, la stratégie ne vise la victoire le succès tactique -que comme moyen ; en dernière analyse, elle a pour fins les objets qui doivent mener directement à la paix. [...]
[...] Les objets qui se rapportent à un aspect du combat sont les marches (Märsche), les campements (Lager) et les cantonnements (Quartiere). Ceux qui ne font pas partie du combat sont les subsistances (Ernährung), le service de santé (Krankenpflege), le réapprovisionnement en armes et en munitions (Waffen- und Ausrüstungsersatz). La marche dans l'engagement, appelée déploiement (Evolution), est partie intégrante de l'engagement. (donc de la tactique). La marche hors de l'engagement ne fait qu'exécuter un dessein stratégique qui détermine quand, où, et avec quelles forces l'engagement va avoir lieu ; la marche est le seul moyen de l'engager. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture