Les deux bourreaux semblent des fonctionnaires qui brillent par leur impersonnalité. KAFKA, par la dénomination, cultive l'anonymat des deux bourreaux : "ils", "les deux bourreaux". Quand l'action est censée les distinguer, on trouve deux pronoms "l'un" et "l'autre" qui renforce l'effet duplicata (...)
[...] (Ligne 30 à 35) Aussi l'un des messieurs ( ) qu'ils avaient déjà obtenues Ce greffier (aussi imperturbable que les bourreaux) semble non averti des manœuvres et du but que poursuivent les personnages mécaniques. C'est pourquoi, il émet des hypothèses. (Ligne 12) soit qu'ils se fussent assignés ce but soit qu'ils fussent trop épuisés (Ligne 11-12) Les messieurs semblaient avoir reçu leur mission en commun N.B. : Notez le formalisme de la syntaxe qui verrouille tout pathétique (voir ligne 4 et ligne 25 à 35). [...]
[...] Le Procès est un roman publié à titre posthume. Franz KAFKA est un écrivain tchèque d'expression allemande qui appartient à la bourgeoisie juive. Il fait des études de droit puis exerce un travail de bureaucrate qui l'oppresse totalement, pour vivre. Sa seule passion étant la littérature. Il est très sensible au pouvoir policier. Il fait un séjour en URSS et y dénonce la tyrannie d'un pouvoir totalitaire. Son expérience est passée à son personnage K. Joseph K. est un employé de banque qui va, de manière totalement irréaliste, être arrêté et mis à la disposition de la justice pour une faute dont il ne sait rien et dont il ne saura rien jusqu'au moment de sa condamnation à mort. [...]
[...] semble prisonnier de l'administration de la Justice. Néanmoins, le récit marqué par une accélération brusque qui coïncide avec une péripéties inattendue (dans une cérémonie où tout est prévisible). La vision est celle de K. (hallucination (Fait de l'omniscience). Les deux battants d'une fenêtre s'ouvrirent : comme une lumière qui jaillit là haut un homme si mince à cette hauteur se pencha brusquement dehors, lança ses bras en avant. Notion d'urgence, compte à rebours qui déclenche la logorrhée de K. Figure de la sollicitude ? [...]
[...] De même que Meursault déclare tout homme condamné, K. pense tout individu comme un coupable en puissance. Extrait étudié : excipit du roman : Exécution de K. par deux bourreaux qui ont figure de bureaucrates tatillons Le sens (le pourquoi de cette cérémonie est totalement évacué du texte au bénéfice de la forme (le comment ce qui est une illustration de l'ABSURDE, du NON-SENS. Plan : Une mise à mort burlesque : boucherie-opérette Effet comique de duplicate Une organisation administrative Un climat de dérision II- Les choix stylistiques à visée satirique Un narrateur complice des raideurs et lenteurs bureaucratiques K. [...]
[...] L'évacuation du SENS de la mort ne pose pas problème à K. Il l'accepte. Il y a une grande logique à l'intérieur de l'absurde. Il est totalement spectateur de son exécution tout comme Meursault qui est spectateur de son procès. D'ailleurs, Camus se réfère totalement à KAFKA pour ce qui est de la compréhension d'un monde absurde où les Hommes vivent de répétitions et de gestes absurdes, acceptent de se donner des rôles sans jamais s'interroger sur l'authenticité de leur désir. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture