Les Justes, Albert Camus, 1949, théâtre psychologique, éthique, révolution de 1905, duc de Serge, despotisme, violences inévitables, Rikov, Stepan, désobéissance légitime
S'inscrivant contre l'idée répandue au 20e siècle que tout est permis si Dieu n'existe pas, Camus aborde fréquemment la question éthique de la fin et des moyens. C'est particulièrement le cas dans les Justes où les personnages sont plongés dans une situation historique concrète qui tient à ce problème : les révolutionnaires russes de 1905 doivent-ils, oui ou non, sacrifier deux enfants innocents au nom de la liberté pour laquelle ils se battent ?
[...] - Ils réagissent avec leur cœur et leurs émotions : Voinov à peur « mes mains tremblent » • Êtres confrontés à une situation particulièrement difficile, ils perdent leur sang-froid - « avec violence, violemment » • Conflit oppose deux clans : Stepan implacable et les autres membres du groupe plus retissant - Réactions de Stepan vives « êtes vous fous » - Dora laisse transparaître sa compassion à l'égard de son amant « à le toucher » • Poids des responsabilités accable les membres de groupe et la tension est accentuée par l'urgence de la situation. Des consciences malheureuses : • Violence inévitable tiraillement intérieur - CL mort « tuer assassiner, tirer à bout portant » • L'évocation du crime des enfants se fait plus pathétique au fil du texte - Dora essaye de faire appel à la sensibilité de Stepan - Stepan use du même stratagème ; parallélisme émouvant « Egor arêté pour rien. Rikov pendu pour rien » • Tentation avouée du suicide de K. [...]
[...] Une morale de l'efficacité : • S. place au dessus de tout le triomphe de la révolution - la fin justifie les moyens - soif de réussite : cl de l'extension spatiale « russie, monde, terre » • Ambition radicale déshumanisation - minimise l'importance de la vie de 2 enfants - « toi et moi nous ne sommes rien » il accepte d'avoir « les mains sales » • Prône la morale de l'efficacité Une éthique idéaliste : • Les autres héros veulent être des « justes » • K. [...]
[...] Il est des moyens qui ne s'excusent pas ». S'inscrivant ainsi contre l'idée répandue au 20ème siècle que tout est permis si Dieu n'existe pas, Camus aborde fréquemment la question éthique de la fin et des moyens. C'est particulièrement le cas dans les Justes de Camus, où les personnages sont plongés dans une situation historique concrète qui tient à ce problème : les révolutionnaires russes de 1905 doivent-ils, oui ou non, sacrifier deux enfants innocents au nom de la liberté pour laquelle ils se battent ? [...]
[...] Au dernier moment, il renonce en raison de la présence inattendue d'enfants dans la calèche. De retour au quartier général, il déclenche un débat au sein de son groupe. Problématique : À quelles difficultés les personnages de camus se confrontent dans cette scène clé de la pièce ? Plan : Un théâtre psychologique : la tension tragique de la scène II- Un théâtre politique et idéologique : la question de l'obéissance à l'organisation III- Un théâtre philosophique et éthique : la fin justifie-t-elle les moyens ? [...]
[...] froideur • Argumentation de S. fondé sur une double stratégie : - convaincre en faisant appelle à la raison « deux mois de filature, de terribles dangers ( ) deux mois perdus à jamais » énumération renforcé par l'anaphore - persuader • Cherche à faire prendre conscience au groupe des conséquences du renoncement à l'attentat Une désobéissance nécessaire à la cause elle même : • Mise en scène illustre l'opposition des membres du groupe - « tous se lèvent » • Dora défend l'idée de désobéissance nécessaire - pers. [...]
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