Juste la fin du monde, tirade d'Antoine - Jean-Luc Lagarce (1990) - Une analyse psychologique très fine du frère

Thèmes abordés

Juste la fin du monde, tirade d'Antoine, Jean-Luc Lagarce, 1990, analyse psychologique, frère, théâtre, absurde, mort, mensonge, analyse littéraire, culpabilité, supercherie, jeu d'acteur, tirade, solitude, oral, bac de français

Résumé du document

Ce document est structuré selon la méthodologie de l'oral du bac de français : il vous donnera toutes les clés pour faire un bon commentaire de la tirade d'Antoine dans Juste la fin du monde, pièce de théâtre de Jean-Luc Lagarce.

Extraits

[...] Cette dernière phrase est la conclusion de l'analyse d'Antoine. Il explique que le malheur de Louis vient de sa solitude, de son mensonge. Conclusion Pour conclure, dans ce texte, Antoine se livre à une analyse psychologique très fine de son frère. Il le fait avec un ton assuré. Pendant cette analyse, il se libère de sa culpabilité. Cette analyse aide Louis à se comprendre, cela peut expliquer le silence de Louis à la fin de cette tirade, peut-être un silence respectueux et de réconciliation avec son frère. [...]

[...] Juste la fin du monde, tirade d'Antoine - Jean-Luc Lagarce (1990) - Une analyse psychologique très fine du frère Fiche texte tirade d'Antoine, Juste la fin du monde Introduction Jean-Luc Lagarce est né en 1957 et mort en 1995. C'est lui qui a créé le théâtre de la roulotte. Il a mis en scène des pièces à succès comme la cantatrice chauve d'Ionesco. En 1988, il apprend qu'il a le sida. Or à cette époque-là, il n'existait pas de traitement, donc les malades en mouraient. [...]

[...] « le malheur sur le visage comme d'autres un air de crétinerie satisfaite » est une comparaison cruelle, car « crétinerie » est péjoratif. L'adjectif « satisfaite » peut vouloir dire que Louis apprécie sa souffrance. L'emploi de la 2[ème] personne du singulier montre qu'Antoine prend de la distance vis-à-vis de son frère. Le connecteur logique « et » est répété 2 fois, cela donne une dimension accablante à cette phrase. Les présentatifs « C'est », « cela » et « ça » renvoient à l'attitude de Louis. [...]

[...] « tu ne saurais plus t'en défaire » donne l'impression que Louis est prisonnier de son mensonge. On retrouve de nouveau le vocabulaire du théâtre avec « rôle » qui renforce l'idée que Louis est un acteur. « tricher », « protéger » et « fuir » souligne le fait que Louis tire des bénéfices de ce mensonge. Un mensonge qui permet à Louis de ne pas souffrir « rien » et « jamais » sont des termes forts qui montrent qu'Antoine est sûr de lui. [...]

[...] Nous verrons comment dans ce texte Antoine se livre à une analyse psychologique très fine de son frère. Ce passage peut être divisé en 2 parties qui correspondent aux 2 paragraphes. Dans la 1[ère] partie Antoine explique le mensonge de Louis. Dans la 2[ème] partie Antoine dit que ce mensonge a permis à Louis de rester à distance des autres et donc de ne pas souffrir. Analyse linéaire Le mensonge de Louis expliqué par Antoine « Nous nous surveillons, on se surveillait » montre que cette famille ne vivait pas dans la spontanéité. [...]