Juste la fin du monde, scène 10, Jean-Luc Lagarce, plainte, remise en question, monologue intérieur, registre lyrique, communication, relations humaines, allégorie de la mort, pathos, ironie, registre pathétique
Juste la fin du monde (qui s'est tout d'abord intitulé Les Adieux puis Quelques éclaircies) est la pièce de théâtre la plus connue de Jean-Luc Lagarce (1957/1995). Louis, le personnage principal, est un écrivain qui a quitté sa famille des années plus tôt. Il décide de revenir lui annoncer qu'il va mourir, mais il n'y parviendra pas. La fable traite de la famille, du retour, des relations de famille, et surtout, de la difficulté de communiquer sur ce qui est important. D'emblée, l'écriture est surprenante, empruntant à la typographie de la poésie. L'extrait qui nous intéresse est la scène 10, qui correspond au voyage de Louis pour aller voir sa famille. Cet extrait est une question sur l'identité.
[...] La mise à distance du pathos grâce à l'ironie On peut voir que Louis change de tonalité dans le deuxième mouvement, en effet, il utilise l'hypocrisie, il se remet dans son personnage et jour un rôle. Il charge d'absurde son retour pour montrer les mensonges dans sa famille. Louis se rend compte que tout n'est qu'illusion, comédie. L'euphémisme je range, je mets de l'ordre est ironique. Il prépare sa mort, Louis utilise une forme de nonchalance, en effet, il prend sa mort comme si c'était un évènement anodin. Il met à distance le registre pathétique, le lecteur comprend donc qu'il faut dédramatiser. [...]
[...] Louis glisse vers un pronom délocuté, il se met dans un discours autre que le sien. Louis n'est pas lui-même, mais sa famille le reconnaît bien, car il était comme ça. Il prépare les phrases qu'ils diront lorsqu'il sera mort les derniers temps et il était exactement ainsi . La photographie est un symbole de l'égo, de soi. Louis explique qu'il a joué sa propre vie et maintenant, il va jouer sa propre mort ce qui est terrible. À la ligne 18 et 19, Louis s'imagine après sa mort, c'est une hypotypose vivante et concrète. [...]
[...] Le premier mouvement apparaît comme une aria qui est une partie du chant lyrique où le chanteur est seul dans une grande envolée lyrique. Le je répétitif nous montre que Louis est centré sur lui-même, ce qui crée une tension lyrique. Nous pouvons aussi penser que c'est un monologue intérieur extériorisé. Ce premier mouvement à une cadence rythmique avec la répétition du je et l'utilisation de phrases courtes, ce qui fait penser à la musique qui nous rappelle une fois de plus le registre lyrique. [...]
[...] Cela donne une unité rythmique au texte presque litanique. La ligne 13 est rythmée par la tonalité ironique, absurde et pathétique, car il prépare son discours en disant ce que les autres attendent de lui. Louis ne sera donc pas sincère et ne sera pas non plus lui-même. Les noms sentence et gesticulé sont des exagérations, on comprend donc que Louis va jouer sa mort comme un comédien. Cela donne un caractère de faire mine de , un caractère artificiel. [...]
[...] Juste la fin du monde, scène 10 - Jean-Luc Lagarce (1990) - Comment Louis se remet-il en question sur son identité à travers la plainte et l'ironie dans son monologue ? Juste la fin du monde (qui s'est tout d'abord intitulée Les Adieux puis Quelques éclaircies) est la pièce de théâtre la plus connue de Jean-Luc Lagarce. (1957/1995). Louis, le personnage principal, est un écrivain qui a quitté sa famille des années plus tôt. Il décide de revenir lui annoncer qu'il va mourir, mais il n'y parviendra pas. [...]
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