Juste la fin du monde, Jean-Luc Lagarce, pièce de théâtre, tragédie, famille, langage, mort
Il s'agit du prologue de la pièce de théâtre Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce et écrite en 1990. Elle ne sera publiée qu'en 1999, après la mort de son auteur. On ne peut rattacher Lagarce à un mouvement littéraire, car il n'a pas de genre particulier.
Louis, un écrivain, revient voir sa famille dans son village natal après douze années d'absence, pour annoncer sa mort prochaine due à une maladie grave. Ces retrouvailles ravivent des souvenirs, mais créent des tensions entre les membres de la famille.
[...] L'expression "retourner les voir" est le motif de cette décision. À partir de la ligne 21, on a une énumération de verbe à l'infinitif : «retourner», «aller», «revenir», «faire»? Louis semble vouloir envisager tous les aspects de l'action. Cette une action qui fait penser à un retour, une action qui évoque sa volonté de vouloir reprendre quelque chose qui a été interrompu. Le pronom «les» dans l'expression : «je décidai de retourner les voir» (l.21) désigne sa famille de manière imprécise. Cela prouve qu'il se parle à lui même. [...]
[...] Juste la fin du monde, Prologue - Jean-Luc Lagarce (1990) - Un univers tragique I. Introduction Il s'agit du prologue de la pièce de théâtre Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce écrite en 1990. Elle ne sera publiée qu'en 1999 après la mort de son auteur. On ne peut rattacher Lagarce à un mouvement littéraire car il n'a pas de genre particulier. Louis, un écrivain, revient voir sa famille dans son village natal après douze années d'absence, pour annoncer sa mort prochaine dû à une maladie grave. [...]
[...] C'est la réalité, il ne peut rien y faire. B. Lignes 6 à 15 Les verbes sont à l'imparfait, c'est à dire que le personnage évoque un état qui a duré et de l'attente, notamment avec l'utilisation de «j'attendais» à la ligne 6. De plus, nous avons aux lignes 6 et 8 une épanorthose avec la répétition du complément de temps «de nombreux mois». Cette attente est marqué par de l'inaction, on le voit avec l'emploi de «à ne rien faire» à la ligne 6. [...]
[...] Conclusion Ce prologue nous plonge d'emblée dans un monde tragique. Louis, le personnage est soumis à un destin qu'il ne peut changer. Il est face à une mort imminente et inéluctable. Néanmoins, face à une telle situation, Louis ment et s'illusionne en pensant pouvoir être maître de la situation. Mais surtout, en introduisant le thème du mensonge et de l'illusion, ce prologue avertit le lecteur, que ce qu'il va entendre devra être pris avec prudence car il sait désormais que le personnage principal est un menteur, un illusionniste, quelqu'un qui veut absolument croire qu'il est maître. [...]
[...] Il essaye de s'exprimer et de se faire comprendre de la meilleure manière. Le verbe «annoncer» est complété par les compléments de manière «lentement», «calmement», «avec soin et précision», «d'une manière posée». Ce qui compte pour lui est la manière. Il hésite entre «annoncer» qui est plus solennel et «dire» qui est compléter par l'adverbe «seulement». Louis se corrige en allant vers plus de modestie. À la ligne 31, les deux adjectifs «prochaine» et «irrémédiable» portent l'essentiel et appellent la dimension tragique de ce passage. [...]
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