Juste la fin du monde, Jean-Luc Lagarce, pièce de théâtre, tragédie, dramaturgie, mort, famille
Publiée en 1990, cette pièce est un huis clos familial qui met en scène 5 personnages d'une même famille, dont Louis, le protagoniste, qui rentre chez lui après une longue absence pour annoncer à ses proches qu'il va mourir. Elle s'ouvre sur une tirade « monologue », écrite sous la forme poétique d'un verset qui semble n'être qu'un souffle puisque le seul point est à la fin. Ce prologue offre une approche déstabilisante au spectateur qui sait d'emblée à quoi s'en tenir : Louis va mourir et doit l'annoncer à sa famille.
[...] Conclusion Le prologue de Juste la fin du monde joue le rôle du prologue tragique dans la tragédie grecque : il présente la force du destin, pose le nœud de l'action qui est la révélation de la maladie de Louis à sa famille. Il s'agit de la première confrontation du spectateur avec le protagoniste de la pièce et il en aperçoit les thèmes-clefs : la mort l'incommutabilité et le retour du fils prodigue. Ce thème est détourné, car son retour est prisonnier d'une impasse tragique : le fils prodigue ne revient pas à la vie mais il est voué à une mort prochaine. [...]
[...] Epanorthose Art de la nuance, propre à JLL et montre un personnage bouleversé, qui se cherche. « voulu » « voulu et décidé » « décider » « Responsable de moi-même « mon propre maître » (L43) = CL de la volonté Son combat consiste à rester maître de son destin. Louis fait preuve de stoïcisme et tente de garder la maîtrise de son destin. Les réflexions de Louis sur l'illusion de son pouvoir de réflexion (L36-37) « paraître pouvoir » « peut-être » « illusion » (L41) = CL de l'illusion Contrecarre la volonté précédente, comme si ce combat de la volonté, contre le destin, était perdu d'avance. [...]
[...] La mort de Louis, inexorable Dans ce premier mouvement, Louis se présente par lui-même. De nombreuses références temporelles, ainsi qu'un mélange des temps, traduisent son obsession du temps et l'aspect inéluctable de son destin. « Plus tard » « l'année d'après » = Indices temporelle vagues du futur Place d'amblée sa tirade dans 1 côté obsessionnel du temps qui passe. Il fait une prolepse comme un prophétie. Tonalité prophétique rappelle la tragédie grecque où le chœur tragique annonçait de manière énigmatique ce qui allait arriver. [...]
[...] « malgré tout » (L16) = répétition, « peur » « risque » « sans espoir » « survivre » (L18) termes fatalistes Retournement de situation : Louis décide de mener 1 combat = la mort en revenant dans sa famille : épopée ? Mais il n'oublie pas la fatalité car il se sait condamné : il est dans une voie sans issue et a peur. L'écart entre son intention d'annoncer sa mort et son impossibilité à le faire (L21-36) Ce passage est un passage clé du prologue car il se situe au milieu mais surtout car on apprend son intention de revenir chez lui dans sa famille : c'est le cœur de la pièce. [...]
[...] « ce que je crois » « et n'ai-je pas toujours été pour les autres et pour eux, tout précisément, n'ai-je pas toujours été un homme posé » (L26-27) = incise, discours dans le discours Il commente ses propres paroles : il prend de la distance sur ce qu'il dit et ce qu'il est. « et n'ai-je pas toujours été . un homme posé ? » (L26-27) = indéfinis, question oratoire, répétition Louis ressent de la colère : il n'est pas passif face à sa mort. Se définit comme quelqu'un de calme et soucieux des autres. [...]
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