Juste la fin du monde, Partie 2, Scène 3 - Jean-Luc Lagarce (1990) - En quoi cette scène constitue-t-elle un affrontement fraternel ?

Thèmes abordés

Juste la fin du monde, Jean Luc Lagarce, pièce de théâtre, famille, conflit, tragédie, tirade

Résumé du document

Jean-Luc Lagarce, dramaturge contemporain, écrit en 1990 « Juste la fin du monde », une pièce qui sera seulement jouée en 1999 et rencontrera ainsi un succès posthume, après le décès prématuré de ce dernier, alors atteint du sida. L'intrigue de cette pièce de théâtre qui se déroule en deux parties repose sur le retour de Louis dans sa famille après 12 ans d'absence pour leur annoncer sa maladie qui va l'entraîner à une mort certaine. Ainsi, le destin funeste de Louis peut faire écho à celui de Jean-Luc Lagarce. Ce texte constitue la troisième scène de la deuxième partie, nous y retrouvons Louis dont l'annonce de sa mort est compromise par les retrouvailles qui donnent lieu à des échanges tendus. Cette longue tirade d'Antoine est symbolique de la relation complexe entre Louis et son frère.

Extraits

[...] Juste la fin du monde, Partie Scène 3 - Jean-Luc Lagarce (1990) - En quoi cette scène constitue-t-elle un affrontement fraternel ? INTRODUCTION : Jean Luc Lagarce, dramaturge contemporain, écrit en 1990 « Juste la fin du monde », une pièce qui sera seulement jouée en 1999 et rencontrera ainsi un succès posthume, après le décès prématuré de ce dernier, alors atteint du sida. L'intrigue de cette pièce de théâtre qui se déroule en deux parties, repose sur le retour de Louis dans sa famille après 12 ans d'absence pour leur annoncer sa maladie qui va l'entrainer à une mort certaine. [...]

[...] PROBLEMATIQUE : En quoi cette scène constitue-t-elle un affrontement fraternel ? MOUVEMENTS : Un face à face tragique (vers 1 à 10) II- Analyse de la crise (vers 12 à 32) ANALYSE : M.1 : 1è partie du monologue d'Antoine, la scène apparait tel un face à face tragique : L.1 : « tu es là, devant moi » Antoine précise présence de son frère après une absence de 12 ans, car présence rare ? moyen implicite de le lui reprocher L.2 : « m'accuser sans mot » oxymore ? [...]

[...] affrontement fraternel L.24 : « je ne suis rien » dans le regard de son frère ? crise perso transformé en crise familiale L.26 : « tu nous quitteras encore » Louis la déjà fait et Antoine s'est senti abandonné, source crise Passage de « nous » « me » il resserre la portée de cet abandon à lui seul c'est celui qui en a le plus souffert L.28 : « à me reprocher les phrases que j'ai dites » Antoine s'accables et se plaint lui-même ? [...]

[...] crise du langage pour Antoine L.15 : « tu nous accables » élargi à toute la famille, Antoine = porte-parole famille ? reproche l'absence de Louis source de la crise familiale L.16 : « peur » analepse avec un retour à l'enfance, Antoine le cadet qui se souci de son frère ? Antoine a pris la place de l'ainé lors du départ de Louis = source crise identitaire Antoine L.19 : « un mauvais imbécile » quelqu'un faible d'esprit, il résume son caractère de manière très péjorative ? un personnage agressif et méchant L.20 : « ô » lyrique ? [...]

[...] confusion dans propos Antoine car opposition(conj) et similitude (épana) ? piège tragique langage de cette pièce L.6 : « peur » « inquiétude » attachement de Antoine pour lui malgré les reproches L.7 : « colère » accumulation émotion forte ? face à face fraternel sous forme de topos tragique « j'espère qu'il ne t'arrive rien de mal » doute sur le pressentiment d'Antoine que la vie de Louis est en jeux + déclaration de son amour pour lui malgré les reproches L.8 : « je me reproches » crise personnelle d'Antoine qui fait des reproches à son frère mais s'auto reproche de ne pas être à la hauteur de son frère brillant L.9 : « parti » double sens : véritable départ car louis n'est là que par la journée ou la mort de Louis ?face à face tragique L.10 : « le mal » fait référence reproches adressées à Louis + contradiction et paradoxe avec « mal » de la ligne 7 Topo de l'affrontement fraternel avec beaucoup d'émotions très fortes en très peu de temps ? [...]