Juste la fin du monde, Jean-Luc Lagarce, dénouement, parole, Antoine, personnage principal, tragédie, violence, analyse linéaire, plaidoyer, prise de conscience, apaisement, didascalie
La pièce reprend en apparence les codes classiques du théâtre, elle comporte des scènes numérotées ainsi qu'un prologue, un intermède et un épilogue.
Elle est structurée comme une tragédie avec le prologue de Louis qui fait songer, au coeur tragique annonçant le destin des personnages, il s'agit ici de la mort prochaine de Louis dont il a appris qu'elle était inéluctable. Il incarne le héros tragique qui revient dans sa famille pour leur annoncer sa mort prochaine.
[...] Néanmoins ce 4ème mouvement semble être sous le signe de l'apaisement. En effet, Antoine n'est plus dans une démarche d'accusation, il s'exprime seulement et la fatigue évoquée dans le premier mouvement remplace alors de nouveau la colère et la recherche de justice des deuxième et troisièmes mouvements. CONCLU Pour conclure, cette scène marque un dénouement inattendu. Ce que le lecteur attend depuis le prologue, la fatalité qui attend Louis, se retourne contre Antoine. Il prend alors durant la place du héros tragique de l'histoire. [...]
[...] Cela montre aussi que tous les membres de la famille jouent un rôle et que le seul qui s'y refuse est Antoine, ce qui fait de lui une personne brutale. Ainsi, ce mouvement opère une boucle sur elle-même en revenant à la question de la brutalité ; il y'a un jeu entre défense et accusation. 4. Le texte semble se clôturer sur l'expression d'un apaisement. Antoine s'adresse pour finir à Catherine qui avait incité Louis à partir, puis à toute sa famille. [...]
[...] Enfin, Antoine s'adresse à Catherine et à Suzanne, à tous peut-être. Il renvoie à Louis la responsabilité de son départ. Sa colère semble apaisée. Analyse linéaire : 1. En premier lieu, Antoine se définit comme un « homme fatigué ». En ce début de tirade, Antoine, qui jusque-là paraissait violent, peut paraître touchant aux yeux du public, notamment avec l'évocation de sa fatigue. Il en a pris conscience avec le retour de Louis, et tente alors de se défendre et de s'expliquer. [...]
[...] Cette phrase peut également sous-entendre qu'on ne regarde que Louis depuis son retour à tel point d'en oublier Antoine, en effet, Suzanne imagine Antoine alors qu'il n'est jamais parti. Par ailleurs, on peut voir Antoine comme le miroir inversé de Louis. En effet, l'un qui est parti a toute l'attention de sa famille lors de son retour, alors que celui qui est resté s'est retrouvé muet depuis des années et explosé à son tour. L'utilisation du pronom « vous » qui sert à son accusation semble inclure le lecteur, qui ne connaît que l'image stéréotypé associé à Antoine. [...]
[...] Les blancs peuvent quant à eux signifier une reprise de souffle pour Antoine et un moment d'étonnement pour sa famille. Le plaidoyer d'Antoine est sous le signe de la justice. En effet, il utilise le mot juste qui fait échos car toute la pièce tourne autour des personnages cherchant la justesse dans leurs propos. Mais Antoine utilise le mot « juste » pour se dédouaner et se défendre face au terme « brutal » employé par sa famille. Il tente également de faire passer l'accusation qu'il entreprend envers sa famille, notamment Louis, à travers des mots tels que méchant ; mauvais ; brutal ; exact ; juste. [...]
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