Commentaire d'oeuvre, Jean-Luc Lagarce, comédie, mise en scène, dramaturgie, Paris, pièce de théâtre, littérature, analyse, Pensées
« Juste la fin du monde » est une pièce de théâtre qui a été écrite par Jean-Luc Lagarce, un auteur né le 14 février 1957 à Héricourt et décédé du sida le 30 septembre 1995 à Paris. Comédien, metteur en scène, directeur de troupe, mais aussi dramaturge, Lagarce touche à tous les métiers du théâtre.
La pièce reprend en apparence les codes classiques du théâtre, elle comporte des scènes numérotées ainsi qu'un prologue, un intermède et un épilogue.
[...] Section 3 (retour sur le réveil et sur le motif de l'abandon) La pensée étrange et claire devient par la suite « cette impression », ce qui donne au propos une portée plus générale. Louis se reprend et est encore dans l'hésitation : « je ne trouve pas les mots ». La phrase incidente qui suit montre sa difficulté a exprimé sa pensée. Louis évoque par la suite sa solitude et fait comprendre au spectateur que même entouré il se sent seul, « ma solitude au milieu des autres », ligne 47. [...]
[...] Juste la fin du monde, Partie Scène 5 - Jean-Luc Lagarce (1990) En quoi la scène est marquée par de nombreux effets de retardements alors même que Louis se confie ? Juste la fin du monde - première partie ; scène 5 « Juste la fin du monde » est une pièce de théâtre qui a été écrite par Jean-Luc Lagarce, un auteur né le 14 février 1957 à Héricourt et décédé du sida le 30 septembre 1995 à Paris. [...]
[...] On remarque que Lagarce produit un effet d'attente sur le lecteur. En effet, on ne sait pas directement pourquoi Louis décide de « revenir ici », comme il le dit à la ligne 5. Par ailleurs, le pronom « ce » est répété à plusieurs reprises ce qui crée un suspens tendu pour le lecteur qui ne comprend pas de quoi parle Louis. Bien que le lecteur ait connaissance de l'enjeu de Louis, annonce dans le prologue, il n'est ici pas évident de faire le rapprochement. [...]
[...] Les répétitions intrigantes du groupe "mes parents" peuvent souligner une prise de conscience de Louis ou l'émergence d'un souvenir ancien. Par ailleurs, lors de la mention des membres de sa famille, Louis ne les évoque pas par leurs prénoms mais par leurs statuts. Il commence d'abord par mentionner son père avec une évocation du passé « mon père aussi par le passé » ; puis sa mère et son frère avec l'évocation du présent et enfin sa sœur. Lorsqu'il mentionne son père, Louis dit « admettons que je m'en souvienne ». [...]
[...] Son propos s'élabore avec difficulté, comme en témoigne son temps d'arrêt avec la phrase isolée. Après l'interruption, le propos progresse par reprises, corrections, répétitions et énumérations. Il raconte avoir progressivement compris qu'il a toujours poussé autrui à l'abandonner, et que cela a toujours fait souffrir les autres. Il achève son propos en deux temps, matérialisés par deux ultimes sections dans la scène. Bancale, cette conclusion montre qu'il est aussi aussi difficile pour Louis de finir que de commencer. [...]
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