Juste la fin du monde, Jean-Luc Lagarce, pièce de théâtre, dramaturgie, monologue, dialogue, sentiments, famille
Juste la fin du monde est une pièce de théâtre écrite par Jean-Luc Lagarce (1957-1995). Le dramaturge, également comédien et metteur en scène, faisait jouer sur scène des oeuvres classiques, mais aussi ses propres pièces. Elles sont aujourd'hui traduites en vingt-cinq langues et représentées dans de nombreux pays.
Dans un long soliloque qui se transforme en une tirade, puisque Louis est devant Antoine, ce dernier expose ses reproches envers son frère. Il affirme que malgré la colère que suscite l'attitude de Louis, il continue à s'inquiéter pour lui, et commence déjà à se reprocher de lui avoir dit tout cela. Louis ne dit que quelques mots à la fin de cette scène.
[...] Il n'y a plus rien à dire, pourtant rien de ce que l'on attendait n'a été dit. Louis n'a pas avoué sa mort prochaine et tous les personnages ont dit ce que les autres ne souhaitent pas entendre mais ils ont tu ce que l'on espérait qu'ils disent. La dernière phrase (l.30) d'Antoine exprime sa rancœur : « Seuls les imbéciles ou ceux-là, saisis par la peur, auraient pu en rire. ». On peut penser que ces « imbéciles qui auraient pu en rire », désigne les spectateurs, qui auraient pu rire en étant mal à l'aise dans cette pièce. [...]
[...] Juste la fin du monde - Jean-Luc Lagarce (1990) - En quoi la scène de dénouement révèle-t-elle l'échec de la parole et de la réconciliation des membres de la famille ? Présentation du dramaturge et de son œuvre Juste la fin du monde est une pièce de théâtre écrite par Jean-Luc Lagarce (1957-1995). Le dramaturge, également comédien, metteur en scène, faisait jouer sur scène des œuvres classiques mais aussi ses propres pièces. Elles sont aujourd'hui traduites en vingt-cinq langues et représentées dans de nombreux pays. [...]
[...] La dernière reprise de cette formule à la ligne avec le remplacement du pronom personnel « tu », par le pronom personnel « nous » étend cet accablement à l'ensemble de la famille présente. Cet accablement est accentué par une négation partielle : « on ne peut plus dire ça ». La soliloque d'Antoine s'ouvre sur un reproche frontal, représentatif de ce personnage souvent brutal : « Tu dis qu'on ne t'aime pas ». Les deux propositions « on ne peut plus dire ça » et « j'ai encore plus peur pour toi . [...]
[...] Conclusion Dans ce soliloque Antoine commence par reprocher à Louis le sentiment de culpabilité qu'il fait peser sur toute la famille. Ce reproche d'Antoine débouche sur une série d'autres reproches concernant le comportement de Louis et son propre rabaissement. Sa tentative de renouer le dialogue avec Louis s'avère être un échec, celui-ci ne semble pas vraiment être à l'écoute des plaintes de son frère. Cela marque avant tout l'échec de Louis, qui va quitter sa famille sans avoir pu lui annoncer sa mort prochaine. [...]
[...] Antoine refuse de se placer dans une position de victime contrairement à Louis à qui il reproche de manipuler les autres par la lamentation. Le registre ironique est employé. Antoine commence par énumérer des termes qui désignent les qualités de son frère en les appuyant par un superlatif absolu : « silencieux, ô tellement silencieux, / bon, plein de bonté, » (l. 13-14). Les hyperboles ainsi créées, la manière dont insiste Antoine traduisent son exaspération. De nouvelles hyperboles montrent son ironie persistante : « ton infinie douleur intérieure dont je ne/ saurais pas même imaginer le début du début. [...]
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