Juste la fin du monde, Jean-Luc Lagarce, pièce de théâtre, théâtre, dialogue, discours théâtral
La principale spécificité du texte théâtral est d'être constitué de paroles, écrites pour être jouées. Ces paroles, accompagnées des didascalies, forment le corps même d'une pièce puisqu'elles nous font entrer dans les pensées des personnages, nous révèlent leurs volontés et qui ils sont effectivement. Parfois même, ces paroles tiennent lieu d'actions, comme c'est le cas dans les oeuvres de Jean-Luc Lagarce, écrivain et dramaturge français du XXème siècle.
[...] Antoine s'emporte contreson frère à cause du motif de sa venue : « pourquoi tu es là, je ne veux pas le savoir » et Suzanne lui reproche de ne pas l'avoir prévenue : « ce n'est pas bien, j'aurais pu aller te chercher ». Des quiproquos naissent comme lorsque que Catherine traite Antoine de « brutal », pour calmer la dispute de Suzanne et de son maris, mais provoque l'effet inverse en déchainant sa colère. Tous ces heurts familiaux montrent une difficulté de communication. Les personnages se querellent pour des broutilles, tout est sujet à disputes, et ils passent à coté de l'essentiel. [...]
[...] Juste la fin du monde - Jean-Luc Lagarce (1990) - Cette pièce est-elle fondée sur le dialogue ? La principale spécificité du texte théâtral est d'être constitué de paroles, écrites pour être jouées. Ces paroles, accompagnées des didascalies, forment le corps même d'une pièce puisqu'elles nous font entrer dans les pensées des personnages, nous révèlent leurs volontés et qui ils sont effectivement. Parfois même, ces paroles tiennent lieu d'actions comme c'est le cas dans les oeuvres de Jean-Luc Lagarce, écrivain et dramaturge français du XXème siècle. [...]
[...] Nous analyserons tout d'abord les différents échanges de paroles présents dans cette pièce puis nous nous intéresserons à la difficulté que paraissent avoir les personnages pour communiquer entre eux. Enjeu principal de la pièce La parole apparait comme l'enjeu principal de la pièce puisque Louis retourne chez lui pour « dire, seulement dire » sa mort prochaine aux siens. Son but est donc de parler à sa famille et de fait, les entretiens sont nombreux dans Juste la fin du monde. [...]
[...] Finalement, à la fin de la pièce, Louis repart sans révéler sa mort, ce pour quoi il était revenu dans sa famille. Ce silence fait écho à d'autres silences de la pièce comme la mort du père où les raisons du départ de Louis des années plus tôt. Ces non-dits créent un sentiment de malaise chez le spectateur. La crise est surtout une crise de la parole et de la communication. Les seuls dialogues véritables de Louis sont ceux qu'il se fait à lui même,monologues où il se parle en évoquant son secret : sa mort imminente. [...]
[...] La pièce met en scène des personnages qui ne s'entendent pas et qui n'arrivent pas à s'écouter puisqu'ils se disputent. Les soliloques exposent cette incapacité à s'entendre, à communiquer, comme dans le soliloque de Suzanne où elle évoque ses regrets, le vide de sa vie, mais n'est pas comprise par son frère qui« rit ». De même, l'expression « ce que je veux dire » est fréquemment répétée et témoigne à l'inverse de la difficulté à se dire et à se faire comprendre quoi que ce soit. [...]
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