Juste la fin du monde, Jean-Luc Lagarce, tragédie, dramaturgie, pièce de théâtre, mort, famille
Jean Luc Lagarce est un comédien, metteur en scène, directeur de troupe et dramaturge français du XXe siècle. Il a écrit Juste la fin du monde, une pièce de théâtre représentée pour la première fois en 1990, et qui a connu un succès posthume. C'est une pièce tragique, puisqu'elle met en scène Louis, personnage principal et peut-être aussi porte-parole de Jean Luc Lagarce, qui revient dans sa famille après une longue absence pour annoncer sa mort prochaine. Le texte que nous allons étudier est l'épilogue de cette pièce de théâtre. Il nous renvoie à la fin de la pièce, après l'échec de Louis à annoncer sa mort prochaine à sa famille. La pièce s'achève donc sur un monologue de Louis ; protagoniste principal, comme il l'avait démarré dans le prologue.
[...] Conclusion C'est la fin annoncée de la pièce, cette fin se traduit par le monologue, l'évocation de la nuit, les paroles de Louis, sa solitude, mais aussi par le silence voire le néant. Cet épilogue est le pendant du prologue : au désir de dire annoncé dans le prologue, correspond le désir du cri avorté lui aussi, d'où la mort du langage, de la communication et du personnage in fine. On peut alors penser définitivement que cette pièce est la tragédie de la communication, du langage et qu'elle traduit un échec sur toute la ligne. [...]
[...] Ce cri reste à l'état de pensée intérieur, de cri intérieur. Dans la mesure où cette oralité là est impossible, il ne reste qu'à en finir avec le monde, avec son monde c'est-à-dire le monde de Louis mais aussi le monde dans lequel il est qui est celui du silence et de la mort. « Je raconte » « je voulais dire » « Je devrais pousser un grand et beau cri » (L27) Il y a les trois étapes dans le texte. [...]
[...] Louis commente son discours mais c'est une véritable mise en abime de toute la pièce, un résumer de ce qu'il voulait faire, mais qu'il n'a pas fait. C'est que l'on appelle la fonction métalinguistique. « Cri » (L27) Ce cri représente le cri de la mort, de tout ce qu'il aurait voulu dire, c'est un cri exutoire. Même si on est loin de ce cri, je ne peux m'empêcher de penser au cri de Munch, puisqu'on a un cri d'effroi devant la mort. [...]
[...] Cette quête d'identité rentre en opposition avec « je me suis perdu » quelques lignes avant. « A un moment » (L20) = Expression temporelle Cette expression temporelle est, une fois de plus, vague. Viaduc immense » (L20-21) Le viaduc représente ici le passage de la vie vers la mort. Sa grandeur rend le passage inévitable. « Lune » (L22) La lune est la seule chose que Louis voit, le seul vaisseau de lumière sur le passage entre la vie et la mort symbolisé par le viaduc. [...]
[...] » (L14) « Ces années où je suis absent » (L9-10) On retrouve une idée d'absence qui revoie au drame familial, quand Louis n'était pas là. « Dans le sud de la France » (L11) = expression un peu cliché Expression qui suggère l'idée de soleil, de chaleur ce que dément aussitôt la phrase d'après . « La nuit dans la montagne » (L12-13) Cet expression marque une rupture avec l'expression précédente, représentant le soleil, la chaleur et celle-ci qui renvoie à l'errance, l'obscurité, la nuit. [...]
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