Juste la fin du monde, Jean-Luc Lagarce, pièce de théâtre, crise familiale, soliloque, tragédie, communication
Voici la dissertation qu'il te faut !
Dissertation sur la pièce de théâtre "Juste la fin du monde" de Jean-Luc Lagarce de 1990.
Sujet : Dans quelle mesure la pièce de Lagarce vous semble-t-elle mettre en scène une crise familiale ?
Dissertation de 2404 mots, développée avec plusieurs citations de l'oeuvre.
Dissertation du bac blanc de français 2021
Note obtenue : 18/20
[...] Tout d'abord, nous apercevons que Louis est rejeté en quelques sortes du cercle familial. Les personnages de Suzanne, Antoine (et la mère mais elle tente de comprendre son fils aîné parle en leur nom, au nom de la famille) et le contraste entre le « tu » et le « nous » domine dans tous les échanges. En effet, lors du soliloque le de Suzanne dans la première partie scène elle déclare « tu ne nous en donne pas la preuve, tu ne nous en juge pas digne, c'est pour les autres ». [...]
[...] En effet, la cadette de la fratrie fait à Louis le reproche de les mépriser, de mépriser leur milieu social modeste, de ne pas leur avoir donné de nouvelles et de ne pas s'inquiéter de sa famille alors qu'elle s'inquiétait pour lui. Dans son soliloque de la première partie scène elle déclare aussi « de petits mots, une ou deux phrases, rien ». Elle accentue cette absence de son frère aîné qui lui pèse et l'a fait souffrir. De plus, tu aimerais partir comme Louis et je sais coincer avec sa mère « je voudrais partir mais ce n'est guère possible ». Elle a le Spleen de sa banlieue mais ne pourra pas être une transfuge de classe comme son frère. [...]
[...] Les disputes et la violence des propos présents au cours de la pièce constituent les crises personnelles. Néanmoins, nous n'avons pas traité le cas de Catherine car cette dernière fait peu d'intervention dans la pièce car au final, elle ne fait pas réellement partie de la famille et son mari est violent envers elle ce qui la contrarie au silence. Ensuite, en plus des crises personnelles que chaque personnage travers, nous retrouvons dans la pièce une crise majeure et caractéristiques de l'écriture de Lagarce : la crise du langage. [...]
[...] En effet, chaque personnage, et plus précisément Antoine et Suzanne, reproche à Louis son départ et le vis comme une sorte d'abandon. Comme nous pouvons le voir dans la première partie scène Suzanne déclare « tu nous as faussé compagnie ». Elle lui reproche son absence ainsi que l'absence de lettres qui aurait pu entretenir le lien entre Louis et la famille, mais qu'il n'a pas écrite. De plus, elle annonce au même moment dans la première partie scène 3 « là que ça commence » comme pour montrer que les problèmes sont arrivés à ce moment-là, lors de son départ. [...]
[...] Mais cette prudence fasse aux mots fait qu'ils n'arrivent pas réellement à dire ce qu'ils souhaitent et cette crise du langage est majeure dans l'?uvre car elle est également centrale dans la crise familiale ainsi que les différentes crises personnelles. Enfin, une dernière crise mise en scène dans la pièce est la crise du théâtre. Dans cette pièce assez particulière, plusieurs éléments font qu'elle ne respecte pas les codes traditionnels, mettant ainsi le théâtre en crise. En effet, premièrement, nous observons que cette pièce n'est pas écrite en acte mais en partie et elle ne se termine pas avec un dénouement ou une chute car la particularité de cette pièce et que c'est « une pièce dans laquelle il ne se passe rien », c'est « une rhapsodie aux coutures apparentes » comme disent certains spécialistes. [...]
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