Juste la fin du monde, apologue, Jean-Luc Lagarce, fable, parabole, morale humaine, injustice
Il y avait deux vagabonds, Raymond et Eustache, qui n'avaient pour tout bien qu'un morceau de pain chacun. Un peu plus haut, perché dans un arbre, un oisillon tomba de son nid poussé par son grand frère qui venait de lui voler son repas. Eustache, le plus jeune des deux vagabonds, décida de donner un morceau de son maigre pain à cet oisillon affamé. Ce dernier se régalait sous le regard perplexe de Raymond. Il l'interrogea afin de savoir pourquoi il venait de faire une chose pareille. Eustache lui assura que c'était pour une question de justice. Il finit en lui disant qu'il préférait perdre la vue que d'être injuste. Mais ces dernières paroles n'enchantèrent guère Raymond, qui était certain que la justice ne nourrissait pas un homme.
[...] Juste la fin du monde, Apologue Jean-Luc Lagarce (1990) - L'injustice Prélude Il y avait deux vagabonds, Raymond et Eustache, qui n'avaient pour tout bien qu'un morceau de pain chacun. Un peu plus haut, perché dans un arbre, un oisillon tomba de son nid poussé par son grand frère qui venait de lui voler son repas. Eustache, le plus jeune des deux vagabonds décida de donner un morceau de son maigre pain à cet oisillon affamé. Ce dernier se régalait sous le regard perplexe de Raymond. [...]
[...] Après plusieurs heures de marche, il finit par le trouver et rencontra le roi pour la première fois. Alors, il fit part de sa découverte au roi qui fut stupéfait. Le roi lui proposa à son tour un compromis. Il consentit d'échanger la main de sa fille contre la guérison de ses yeux. Mais il prévint Eustache qu'il ordonnerait son exécution s'il ne la guérissait pas. La princesse but l'eau que lui avait apporté le vagabond et elle recouvra aussitôt la vue. Donc, Eustache eut le privilège d'épouser la princesse grâce à son sens de la justice. [...]
[...] Il finit par conclure en disant que tous ceux qui vivent sur cette terre ne peuvent vivre que dans l'injustice. Bien qu'il en soit ainsi et qu'Eustache eut perdu son pain, il resta sur sa position et voulu continuer à croire en la justice. Raymond, pris de pitié, voulu conclure un nouveau marché avec Eustache qui était mort de faim. Il accepta de lui offrir une bouchée de son pain en échange de ses deux yeux. Bien qu'Eustache trouvât ce marché insensé, il avait extrêmement faim. [...]
[...] Une fois la nuit tombée, chaque démon énuméra les méfaits qu'il avait commis dans la journée. Par la suite vint le tour d'un diablotin, qui aurait rendu aveugle la fille du roi. Le diable, maître de ce conseil, l'invita à être plus cruel pour les fois à venir car il existe, non loin de là, une source capable de guérir les aveugles. Et il pensait bien que le roi finirait par en apprendre l'existence. Pendant le reste de la nuit, Eustache resta caché sous le grand arbre. [...]
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