Commentaire détaillé d'un extrait de L'enfant de Jules Vallès : Mes humanités. Cette fiche est idéale pour réviser le bac de français. Elle peut servir d'exemple dans les dissertations, les commentaires composés, à l'écrit... Mais elle est également très utile pour l'oral du bac.
[...] Les valeurs sont malmenées : on valorise le plagiat : "la qualité n'est rien, c'est la quantité qui compte". L'absence de pensée personnelle, les emprunts à la civilisation antique, la compilation qu'en font les élèves : toutes ces démarches mises en œuvre, traduisent un certain conformisme. Les valeurs sont malmenées. Vallès vise toute une catégorie sociale. Il dénonce les tares de la société. Pour Rousseau, "un enfant est naturellement bon, mais la société le corrompt". Ce témoignage, dépasse le destin individuel. [...]
[...] Négligence de son travail : respect des règles formelles mais pas du contenu. Il veut qu'on comprenne, qu'il est dans une situation insurmontable. Incompétence, ignorance. Il a honte car son père l'ignore l.23. La portée dénonciatrice de cette description l.35 : expression d'un malaise d'une souffrance. Les gens ont une fausse idée de lui : l.38 "on le prend pour un fort mais ce n'est qu'un filou". Il a perdu les valeurs morales : "j'ai perdu la notion du juste" Implicitement, c'est une mise en cause de l'école qui passe par l'humour. [...]
[...] Ce roman autobiographique de Jules Vallès est dédié "À tous ceux qui crevèrent d'ennui au collège ou qu'on fit pleurer dans la famille, qui, pendant leur enfance, furent tyrannisés par leurs maîtres ou rossés par leurs parents . " L'Enfant fut publié à Paris en feuilleton sous le titre de Jacques Vingtras et sous le pseudonyme de La Chaussade, en 1878, dans Le Siècle. L'Enfant est le premier volet de la trilogie de Jacques Vingtras. Les deux autres épisodes ont pour titre : Le bachelier et L'insurgé. Jacques, le narrateur, a au début du récit ans. Il est le fils d'une mère paysanne, injuste et sournoise, et d'un père professeur. [...]
[...] Il insiste sur l'incapacité à faire le travail demandé avec le langage familier, les phrases interrogatives l.14-15, les phrases négatives et les procédés de répétition l.2, l.50, l.17 à 19 : "je ne le sais pas". Les phrases interrogatives, rappellent sa réflexion. Les guillemets indiquent que ce sont les paroles du professeur qui sont retranscrites : avec ces paroles, le travail paraît simple, le devoir parait beau, mais le prof fait douter le lecteur. Cependant, les phrases interrogatives insistent sur le caractère insurmontable du devoir. Cela témoigne du décalage entre l'enfant qu'il est et les exercices qui lui sont demandés. [...]
[...] Il y a un éloignement des deux époques : "les lauriers de Miltiade" # "j'ai des bretelles, je fais la vaisselle". Il stimule la sympathie du lecteur. Complète contradiction entre le texte et la dernière phrase. Il est ironique, casse le sérieux de l'Antiquité en répétant les propos du professeur : vous peindrez la vie romaine comme ci, comme ça l.58. Le lecteur est amené à réagir sur l'école. A travers tous ces portraits, ces remarques, l'ironie, Jules Vallès veut ridiculiser les profs, l'école, son père. Il veut dénoncer l'école de son temps. [...]
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