Dom Juan acte V scène 2, Molière, apologie de l'hypocrisie, pièce de théâtre, Sganarelle, champ lexical de la protection, morale, parallélisme de construction, irréligiosité, dénouement
Castigat ridendo mores, tel est le principe que Molière suivra dans l'ensemble de son oeuvre. Ce précepte s'applique aussi dans la pièce Dom Juan. En l'an 1665, le règne de Louis XIV est à son apothéose. Cette pièce illustre les moeurs et caractères du temps. Mozart la reprendra un siècle plus tard, à l'opéra. Cette pièce de théâtre met en scène Dom Juan, un noble séducteur, impie, mais courageux, secondé par son valet Sganarelle, qui finira par se damner tant son irréligiosité fut grande.
[...] Tant que le manteau de la religion [ . ] cet habit respecté est présent, la poudre est jetée aux yeux du monde. Il semble y avoir une dissociation entre action et intention, entre être et paraître. Surtout, l'hypocrisie le rend libre : c'est là le vrai moyen de faire impunément tout ce que je voudrais . En usant de l'hypocrisie, Dom Juan agit comme tous ses semblables, se donne une respectabilité, et se met au-dessus d'eux. Sa légitimité à s'ériger en vengeur des intérêts du ciel (alors qu'il est un impie), à manipuler les foules, lui donne une puissance. [...]
[...] Dom Juan, acte scène 2 - Molière (1665) - Une apologie de l'hypocrisie Castigat ridendo mores, tel est le principe que Molière suivra dans l'ensemble de son œuvre. Ce précepte s'applique aussi dans la pièce Dom Juan. En l'an 1665, le règne de Louis XIV est à son apothéose. Cette pièce illustre les mœurs et caractères du temps. Mozart la reprendra un siècle plus tard, à l'opéra. Cette pièce de théâtre met en scène Dom Juan, un noble séducteur impie, mais courageux, secondé par son valet Sganarelle, qui finira par se damner tant son irréligiosité fut grande. [...]
[...] Molière montre la propension des hommes à dénaturer même l'ordre moral : un vice devient son contraire, c'est-à-dire une vertu. Le champ lexical du théâtre, associé au paraître ( passer pour , personnage , art ) crée une mise en abyme. Cela contribue à créer une impression d'universalité de l'hypocrisie. L'ordre naturel est inversé, comme dans un theatrum mundi, où chacun se donne la réplique. Mais cette promotion de l'hypocrisie en tant que principe qui règle la société convient à Dom Juan. [...]
[...] Il juge et condamne ses semblables pour se protéger. Relevons le paradoxe : je jugerai mal de tout le monde, et n'aurai bonne opinion que de moi . Rire ou pleurer. Les deux : castigat ridendo mores, Molière instruit son public. Ainsi, par la relativité de la morale, le moyen de protection sociétale et la domination sociale, Dom Juan livre sa triste vision de l'utilité de l'hypocrisie. Cependant, Molière, tout en s'adressant à la haute société certainement corrompue par le vice, fait un véritable éloge paradoxal de l'hypocrisie. [...]
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