Journal des années noires est la publication réduite des « cahiers » tenus par Jean Guéhenno suite à l'armistice de 1940 et durant les quatre longues années de l'occupation des forces nazies en France. Le pays est morcelé, les informations sont erronées, les comportements divergent et par ailleurs, l‘examen des événements contemporains est une tache difficile en raison du manque de recul. Face à de tels obstacles à la compréhension, il convient de se demander comment l'auteur, constamment en quête de vérité, parvient à clarifier sa vision de la situation de la France et par quoi cette dernière se trouve orientée. Il confesse, puisqu'il s'agit d'écrits diaristes, à la fois son étonnement et son désarroi au fil des mois et tente de se donner une vision plus claire de la France en ces temps d'occupation allemande. Il se heurte à une grande confusion politique et s'appuie sur l'Histoire qu'il connait bien pour trouver des explications et exprimer son opinion. Sa vision est également orientée par son amour pour le pays, ce qui ne fait d'accroitre sa révolte et son désarroi.
[...] Page 242, Comme si l'ignoble, l'avilissante habitude ne suffisait pas à défaire l'âme de ce pays Guéhenno use de nouveau et de manière voilée de la métaphore du troupeau et du bétail pour définir les conséquences de la soumission qui est la mort de la pensée. La mort est un concept fortement rattaché à ce que pense Guéhenno de la situation. Les mots chargés de sens page 343: on sent parfois une terrible angoisse sont univoques à propos de la terreur qui anime le pays. [...]
[...] La remarque ironique et amère page 57: Le gouvernement de Vichy publie ce matin le statut des juifs en France. Nous voilà antisémites, racistes se heurte aux principes de l'auteur ce qui ne fait qu'ajouter à la révolte, l'auteur refuse de considérer Vichy comme étant la France et déclare page 58 vichy [ ] ne représente pas la France avec ce processus, Guéhenno sépare ce qui n'est pas la France de ce qui l'est, ce qui lui permet de réduire partiellement la confusion. [...]
[...] deux relevés qui font acte de soulagement. La vision de la France de l'auteur se constitue donc au fil des jours, l'écriture journalière lui permet de mettre de l'ordre dans le vrac de sa pensée. Comme il est confronté à l'événement, il se donne des points de repère en se documentant en comparant les différentes propagandes à la radio, dans les journaux, au contact de personnes. II) L'attachement de Guéhenno pour la France : enjeu principal de son entreprise L'amour du pays À la page 17, la situation lui fait prendre conscience de l'attachement qu'il a pour la France en disant je ne savais pas que j'aimais tant mon pays Page 20, il rédige son dernier article pour Marianne : La France qu'on envahit pas »empli de fierté. [...]
[...] La petite ville. Les commentaires relevés pages 30 et31 le domaine des Français, la part que dieu sur la terre leur avait faite, était assez bien cultivé. une belle maison les blés, les vignes, les bois, les prairies, d'un bourg à l'autre, d'une ville l'autre, luisante entre les platanes allaient les routes, toiles tendues sur tout le domaine donnent au lecteur la vision d'un pays riche de par la diversité des cultures agricoles et la beauté de ses paysages. P157: l'auteur atteste de la transformation du paysage français avec l'invasion des rats les attentats de la résistance et Sur les murs, sur les pavés / On voit partout fleurir les V le V de victoire P179: L'autorité a utilisé le terrain et cela le fait enrager. [...]
[...] Page 341: nous ne pouvons plus croire comme vous croyez lui dit le jeune Nathanaël, en cela il témoigne du caractère inébranlable de la foi qu'a l'écrivain en son pays. Le paysage français, le terrain La vision de Guéhenno du paysage français se compose principalement de l'image de Paris et de sa région natale qui est la Bretagne il y a donc opposition entre ville et campagne. Importance de Paris, car il s'agit du lieu de résidence de l'auteur les repères spatiaux donnés sont précis : les monuments, les rues, le métro Pour ce qui est de la Bretagne et notamment Montolieu, il y est très attaché sentimentalement et par nostalgie de l'enfance ainsi, page 272: retour à Montolieu le 17 juillet 1942 en province enfin obtenu de revenir ici P277: La Bretagne. [...]
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